L'Université Nouvelle (UN) fut fondée à la suite d'un conflit interne à l'Université libre de Bruxelles (ULB). Cette dernière connaissait en effet quelques ennuis à cause de sa politique jugée trop conservatrice : l'affaire Dwelschauvers de 1890 participa à la création d'un groupe de dissident au sein de l'ULB et l'affaire Reclus en 1893 entama le mouvement de la création de l'UN. La première affaire avait éclatée à la suite du refus d'une thèse de doctorat par le professeur Tilberghiem, officiellement à cause d'un manque de valeur scientifique, officieusement parce que le positivisme de Georges Dwelshauvers entrait en contradiction avec le spiritualisme du professeur en question. La seconde affaire éclate à la suite de l'annulation du cours de géographie comparée d'Elisée Reclus par le conseil d'administration qui craignait des débordements par suite de l'attentat d'Auguste Vaillant à Paris le 9 décembre 1893.
Alors que le premier événement s'était relativement bien terminé (l'étudiant ayant terminé sa thèse à l'étranger), le second avait provoqué, d'un côté, une cassure plus durable au sein du monde politique libéral, désormais fortement divisé entre doctrinaire et radicaux, mais surtout des problèmes plus spécifiques à l'ULB. Le cours de Reclus, supprimé par le Conseil d'administration, fut finalement donné dans un local de la Loge des Amis Philanthropes avec le soutien de l'Extension universitaire. Pour autant, les opposants à la décision de l'ULB, voyant que leur institution ne donnait aucunement l'impression de vouloir moderniser sa façon de penser, s'organisèrent pour préparer la fondation d'une nouvelle institution d'enseignement, dont se chargera un comité composé de Paul Janson, Edmond Picard, Guillaume De Greef, Elie Lambotte, Jacques Des Cressonnières et Charles Dejongh. Un appel au public fut lancé en mars 1894 ; la location de l'ancienne maison de Théodore Verhaegen (13, rue des Minimes, à Bruxelles) commença le 3 avril ; l'Ecole Libre d'Enseignement Supérieur était fondée ; la nouvelle institution se voulait bâtie sur des bases progressistes et positivistes, ainsi que, comme son institution-mère, le libre examen. L'Université Nouvelle s'organisa rapidement afin d'offrir un enseignement qu'elle voulait novateur. En 1895, elle possédait les quatre facultés principales (Philosophie et Lettre, Sciences, Droit et Médecine) qui lui devait lui permettre de se désigner comme « Université » au sens légal des lois de 1890 et 1891, mais elle les jugeait insuffisantes pour offrir un enseignement universitaire complet. De là, l'institution développera de nombreux instituts et facultés : l'Institut des Hautes Etudes (IHEB), dès 1894, dernier reliquat de l'UN toujours en activité ; l'Institut de Fermentation de 1896 à 1911 sous la direction de Jean Effront ; l'Institut d'histoire naturelle générale des sciences, des arts et des métiers de 1897 à 1902 dont le président honorifique était Théodore Wechniakoff ; l'Institut d'Hygiène de 1897 à 1902 dirigé par Arthur Bonmariage ; l'Institut géographique de 1898 à 1919, dirigé par Elisée Reclus ; enfin, l'Ecole polytechnique de 1897 à 1899 devenant l'Institut Industrielle de 1899 à 1903, dirigé par Louis De Brouckère avec l'aide du Parti Ouvrier Belge. Du point de vue de la pédagogie, l'UN mit en avant le savoir encyclopédique face à une spécificité trop grande de certaines matières (les cours plus spécialisés se retrouvaient en général à l'Institut des Hautes Etudes).
L'Université Nouvelle n'eut que très tardivement un règlement et des statuts précisant sa structure, tout en ayant des pratiques de gestion déjà bien en place – des discussions pour mettre ces pratiques par écrit apparaissent dès 1911 et les statuts et le règlement furent approuvés en 1912. L'UN était gérée par un comité administratif (ou comité central), équivalent du Conseil d'administration de l'ULB composé du recteur, de dix membres permanents cooptés, de deux délégués élus pour deux ans par le corps professoral, du secrétaire général, de deux secrétaires de l'IHEB et du secrétaire trésorier. On y nommait les professeurs et résolvait les questions d'ordre administratifs, scientifiques et morales. Une assemblée annuelle du corps professoral servait à rendre compte aux membres de l'institution de la situation de l'UN aussi bien pour les réunions du comité administratif que celles du corps professoral, deux délégués étudiants avec voix consultative étaient élus par les étudiants.
L'UN dut se battre tout au long de son existence pour une reconnaissance légale et un droit à l'obtention d'un jury spécial qu'elle n'obtiendra que pour les facultés de Philosophie et Lettres et de Droit de 1894 à 1899 et pour toutes ses facultés de 1911 à 1914. Durant la Première Guerre mondiale, elle fut l'une des rares, si pas la seule, institution belge d'enseignement supérieur à continuer ses travaux. Rapidement après le conflit, l'Université Nouvelle entama les discussion pour sa dissolution et sa fusion avec l'Université libre de Bruxelles : l'Ecole Libre d'Enseignement Supérieur ferma ses portes en 1919, après 25 ans d'existence.
Namur, le 26 novembre 1865 - Ixelles, le 2 juin 1945
Docteur en philosophie et lettres (1889), agrégé (1891)
Anvers, le 20 octobre 1835 - Bruxelles, le 23 novembre 1909
Docteur en droit (ULB, 1857)
Orphelin de père et de mère, Émile est élevé par son oncle. A l'âge de 15 ans, son oncle meurt, resté seul, il s'engage à l'école régimentaire afin de continuer ses études. En 1884, il est nommé sous-lieutenant. Il embarquera la même année au Congo où il se met à disposition de l'Association Internationale Africaine.
Premier président de la Fondation universitaire et du Fonds national de la Recherche scientifique.
La Fondation Universitaire et le FNRS offriront un buste d'Emile Francqui à l'Université libre de Bruxelles le 14 février 1936.
Saint-Nazaire (France), le 28 octobre 1920 -
Ingénieur civil (ULB, 1945)
Bruxelles, le 22 octobre 1842 - Ixelles, le 3 décembre 1925
Docteur en médecine (1866)
Bruxelles, 10 septembre 1891 - 11 décembre 1975.
Médecin et biochimiste.
Édouard Jean Bigwood est né en 1891 à Bruxelles au sein d’une famille de la bourgeoisie financière. Il entame des études de médecine à l’Université libre de Bruxelles en 1914 ; néanmoins, l’avènement du premier conflit mondial met un frein à la poursuite de son cursus. Dès lors, il décide de rejoindre en août 1914, l’équipe médicale de l’Ambulance du Palais royal de Bruxelles, un service de soins aux blessés de guerre organisé par la reine Élisabeth et dirigé par le chirurgien bruxellois Antoine Depage . Cette collaboration ne dure que quelques mois ; en effet, il tente en 1915 de s’évader de Belgique mais capturé par les Allemands à la frontière belgo-néerlandaise, il est condamné à 6 mois d’emprisonnement. Une fois l’armistice déclaré, il reprend ses études de médecine et acquiert le grade de docteur en médecine, chirurgie et accouchement avec distinction en mars 1920.
Bigwood entreprend ensuite un séjour d’étude à Paris, au sein du laboratoire du célèbre médecin et bactériologiste français Fernand Widal. En septembre 1920, il est sélectionné par la Belgian American Educational Foundation pour faire partie du premier contingent de post-gradués belges à aller se spécialiser aux États-Unis. Auprès du docteur Walter Walker Palmer, il se forme aux soins hospitaliers et à la recherche en biochimie à l’université John Hopkins à Baltimore puis à l’université Columbia à New-York. Instruit par deux ans de pratique et de recherche médicale en laboratoire aux États-Unis, à son retour à Bruxelles en janvier 1923, il rejoint en tant qu’assistant le service de chimie biologique de l’Université libre de Bruxelles, dirigé par le docteur Auguste Slosse . Quand ce dernier entreprend un séjour académique aux États-Unis en octobre 1923, Édouard Bigwood assure la suppléance de son cours de chimie biologique. En outre, quelques mois plus tard, en juin 1924, il est reçu docteur spécial en sciences biochimiques.
Salué pour la qualité de son travail durant l’absence d’Auguste Slosse, Edouard Bigwood est promu, en novembre 1924, chef de travaux du cours de chimie biologique et pathologique de l’Université. Il obtient la titularisation de ce cours quatre ans plus tard et accède, en juin 1930, à l’ordinariat. La même année, il se voit confier la direction de la chaire de chimie biologique, pathologique et d’hygiène alimentaire. Un an plus tard, il devient directeur du laboratoire de biochimie normale et pathologique. À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, il est nommé membre du Comité de l’Institut de Sociologie Solvay et du Conseil scientifique de l’Institut Jules Bordet. Parallèlement à ses activités académiques, il est nommé en 1936 par le ministre de la Santé publique Émile Vandervelde, représentant de la Belgique au sein de deux commissions techniques internationales relatives à la physiologie et à la nutrition de la Section d’Hygiène de la Société des Nations. Apprécié par ses pairs, il est désigné, un an plus tard, expert technique de cette section pour les questions d’alimentation et de physiologie.
Édouard Bigwood est absent lors de la rentrée universitaire de 1940. Le biochimiste se trouve en effet en Haute-Garonne où, sous les auspices de la Croix-Rouge de Belgique, il s’emploie au rapatriement des réfugiés belges. Passé en Angleterre, il demeure, jusqu’en 1943, vice-président du Comité de la Croix Rouge de Belgique à Londres. Il se rend ensuite aux États-Unis et prend part à la conférence de Hot-Springs de 1943, en tant que représentant de la Belgique. Participant également, quelques mois plus tard, à la première réunion du Conseil de l’Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA), il est désigné intercesseur de l’exécutif belge auprès du Département de la Guerre américain, en vue d’organiser le programme d’approvisionnement en matière d’hygiène et d’alimentation de la Belgique prochainement libérée. À partir de 1944, il coordonne, avec les milieux universitaires américains, l’écriture et la publication d’une documentation renseignant les progrès médicaux effectués en Amérique durant le conflit et ce, afin d’actualiser les connaissances et savoirs des responsables de la santé en Belgique. Rentré en Europe durant l’été 1944, Édouard Bigwood reprend ses fonctions académiques et professorales à l’Université libre de Bruxelles. Nommé secrétaire de la Faculté de Médecine et de de Pharmacie en septembre 1944, il devient membre du Conseil scientifique de l’Institut Jules Bordet, du Comité directeur de l’Institut de sociologie et du Comité directeur du Centre de microchimie. En novembre 1946, il est nommé titulaire à la Faculté des Sciences des cours de « Chimie biologique approfondie » et de « physique biologique ». Membre du Conseil d’Administration et du Conseil Académique, il est nommé vice-président de la Faculté de Médecine et de Pharmacie entre 1948 et 1950. À l’automne 1953, il devient recteur pour trois années. Parallèlement, le biochimiste, considéré comme « l’un des plus imminents nutritionnistes médicaux en Europe et dans le monde », demeure éminemment investi dans les hautes sphères diplomatiques et scientifiques internationales. Il offre en effet son concours tant à la FAO qu’à l’Organisation Mondiale de la Santé ; parfois dans des comités conjoints à ces deux organisations.
Désigné pro-recteur entre 1956 et 1959, embrassant de nouvelles charges de cours à la Faculté des Sciences appliquées , Édouard Bigwood accède finalement à l’honorariat en 1961. Déchargé de ses enseignements, il consacre la derrière partie de son existence à la direction du Centre de recherche sur le droit à l’alimentation de l’Institut d’étude européenne.
Edouard Bogaert fait ses humanités à l’Athénée royal de Bruxelles. Il entame ensuite des études à l’École polytechnique de l’Université libre de Bruxelles où il obtient le titre d’ingénieur des constructions civiles en 1904. Il se rend ensuite à Paris afin de suivre, durant deux années, un cursus d’ingénieur civil des constructions navales à l’École d’application du Génie militaire de France. Rentré en Belgique, il intègre l’Administration de la Marine à Ostende. Conjointement, il rédige sa thèse de doctorat intitulée : « L’effet gyrostatique et ses applications » et est reçu docteur spécial en Sciences mécaniques à l’Université libre de Bruxelles en 1912. Deux ans plus tard, il obtient le grade d’agrégé à la Faculté des Sciences appliquées.
Edouard Bogaert embrasse une carrière professorale à l’Université libre de Bruxelles dès 1912 ,lorsqu’il devient suppléant de Lucien Anspach pour le cours de « Résistance des matériaux ». En 1914, Il est proposé par l’École de Commerce comme successeur d’Albert Lecointe pour la chaire de « Technologie des transports »; il obtiendra la titularisation de cet enseignement en 1917. Quand l’armée allemande envahit la Belgique en août 1914, il reçoit l’ordre de demeurer à Bruxelles où il est chargé des payements clandestins des fonctionnaires de la Marine et du Chemin de fer. En parallèle, il participe à un groupe de réflexion dirigé par Emile Tassel relatif à la réforme des études d’ingénieur. En 1917, se sentant découvert, il décide de passer aux Pays-Bas afin de rejoindre le gouvernement mais est arrêté à la frontière. Détenu à Aix-la-Chapelle puis à Holzminden, Edouard Bogaert est libéré peu après l’armistice en 1918 .
Nommé professeur ordinaire en janvier 1919, il dispense le cours dédoublé de « Mécanique rationnelle » et celui de « Mécanique appliquée ». En 1920, il entame plusieurs séjours à l’étranger, dont un aux États-Unis, en vue d’organiser le nouveau laboratoire de mécanique Lucien Anspach, laboratoire dont il prend la direction en juillet 1921. Parallèlement, Edouard Bogaert est désigné secrétaire de la Faculté des Sciences appliquées et ce, pour trois années. Fort de son expérience et de la confiance de ses pairs, il devient titulaire de la Chaire de mécanique en 1922 ainsi que directeur à mi-temps du laboratoire de Mécanique et d’Hydraulique en 1923 et de la salle des travaux graphiques de mécanique et d’hydraulique en 1924. C’est trois ans plus tard, soit en 1927, qu’il est nommé président de la Faculté des Sciences appliquées, un mandat académique qu’il assume jusque 1930.
À la fin du mandat de Georges Smet en juillet 1932, Edouard Bogaert devient recteur de l’Université libre de Bruxelles pour trois ans. C’est durant son rectorat que sont organisées les célébrations du centenaire de l’Université. Le nouveau recteur participe également à la fondation de la cité universitaire Paul Héger sur le campus du Solbosch, au développement de l’École Supérieure d’Éducation Physique ainsi qu’à la création des bourses Robert de Breyne . Désigné pro-recteur en 1935, il assume de plus la direction du laboratoire de mécanique, hydraulique et technique de la chaleur et de la salle des travaux de mécanique. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il préside la commission de Sécurité et prend part à la commission pour l’étude des publications de l’Université.
En octobre 1939, le recteur Frans van den Dungen est contraint de renoncer temporairement à son mandat afin de répondre à son ordre de mobilisation. Les statuts organiques de l’Université prévoient que le recteur absent doit être remplacé temporairement par le dernier recteur sorti de charge, néanmoins celui-ci est également empêché ; Albert Dustin est en effet aux États-Unis. C’est donc à Edouard Bogaert que revient la charge de rectorat faisant-fonction durant les premiers temps de la guerre . Au retour de van den Dungen en juin 1940, Bogaert est déchargé de sa charge rectorale mais continue néanmoins à prendre une part active au fonctionnement de l’Université durant l’occupation. Il participe à la séance du Conseil d’Administration du 24 novembre 1941 qui, face aux diktats allemands, décide à l’unanimité de suspendre les cours.
Quelques jours plus tard, le 29 novembre 1941, Edouard Bogaert répond à la demande du secrétaire de l’Université de reprendre son enseignement. Dans cette lettre, il rappelle les principes fondateurs de son alma mater et dit qu’il « serait contraire à ma conscience d’apporter mon concours à une transformation de l’Université qui ne serait plus l’institution libre où j’ai été appelé à enseigner » . Quand la Gestapo vient l’arrêter pour l’incarcérer à la forteresse de Huy, l’ancien recteur n’est plus chez lui. Sérieusement malade, il est alité à l’hôpital universitaire. Présent à la réouverture de l’université en juin 1945, il dispense son enseignement durant quelques mois avant que la maladie ne finisse par l’emporter au printemps 1946.
Docteur en sciences physiques et mathématiques (Gand, 1893 et Leyde, 1899)
Clèves (Prusse orientale), 1 septembre 1812 - Bruxelles, 23 août 1884.
Docteur en droit. Avocat
Boom, le 16 mai 1901 -
Docteur en médecine (1927). Professeur de biochimie pathologique
Licencié en Histoire (1973) et docteur en Philosophie et Lettres (1982) de l’ULB.
Professeur d'histoire médiévale et d’histoire économique à l’ULB. Membre de la Classe des Lettres de l’Académie royale de Belgique depuis 2000.
La Faculté est créée en 1946 par la réunion de l'École de Commerce Solvay, fondée en 1903, et de l'École des Sciences politiques et sociales (issue en 1899 de l'enseignement spécial des Sciences politiques et sociales qui avait été établi en 1889). Elle sera dotée d'une structure unitaire en 1964.
Elle fusionnera en 2015 avec la Faculté de Philosophie et lettres pour devenir la Faculté de Philosophie et sciences sociales.
5 décembre 1873 - 18 mars 1956.
Docteur en médecine (ULB, 1899)
Licencié en droit (1974), docteur en droit économique (1996)
Avocat près de la cour d'appel de Bruxelles.
En 1834, Théodore participe à la fondation de l'Université libre de Bruxelles. Il y donnera des cours de droit. Il est également bourgmestre de Watermael-Boitsfort.
Historien belge et archiviste général des Archives de l'État en Belgique de 1935 à 1939.
Docteur en histoire (ULiège, 2006)
Licence de droit (Grenoble, 2001), Maîtrise de droit européen / droit international public (Fribourg, 2002), Doctorat en droit (international) pénal (Genève et Paris-Nanterre, 2009)
Licence en sciences sociales (1982) et docteur en sociologie (2000)
Fondateur du Groupe de recherche sur les Relations Ethniques, les Migrations et l’Egalité (GERME) de l’Institut de Sociologie. Spécialisé dans l’étude des politiques migratoires et d’intégration, des inégalités sociales dans le domaine de l'éducation, de l'intégration professionnelle des jeunes sur le marché de l'emploi et des pratiques et politiques d'inclusion sociale.
Watermael-Boistfort, le 22 octobre 1957 -
Diplômé de l'Académie des beaux-arts, discipline architecture (1982)
Wilrijk, le 8 février 1961 -
Ingénieur commercial (VUB, 1984)
Docteur en sciences géographiques et licencié en urbanisme.
Né le 9 février 1884 à Barcelone et mort le 4 juin 1970 à Bruxelles, Josep Carner est un poète, journaliste, dramaturge et traducteur espagnol d'expression catalane.
Il entre à l'université de Barcelone en 1897. Il obtient une licence en droit et en philosophie. Il collabore aux revues Montserrat et L'Atlàntida et dirige la revue Catalunya (1903-1905 puis 1913-1914) et Empori (1907-1908).
Il se marie avec Emilie Noulet en seconde noce.
Né à Ixelles le 13 octobre 1907 à Ixelles et décédé le 14 août 1969 à Ransart.
Il fait ses études secondaires à l’Athénée de Schaerbeek et achève ses études de droit à l’Université libre de Bruxelles où il se lie d’amitié avec Edmond Kind.
Né le 9 mai 1859 et décédé le 13 décembre 1924 était un homme politique, enseignant et écrivain socialiste belge, connu pour ses opinions anticléricales et sa promotion de la culture wallonne francophone. Il était également un écrivain créatif dans la tradition symboliste et l'auteur de livres sur une variété de sujets, notamment la question de la paternité de Shakespeare.
Avocat au Barreau de Bruxelles, professeur à la Faculté de Droit et à la Solvay Brussels School of Economics and Management.
André Bruyneel a obtenu le diplôme de docteur en Droit à l'Université libre en 1964, il a ainsi pu débuter sa carrière de pédagogue, d'abord comme assistant à la Faculté de Droit. Le même année il a reçu le prix René Marcq. En 1968 il a accompli les études de Master of Law à Harvard Business School. En 1971 André Bruyneel a intégré le corps professoral de l'Université libre de Bruxelles. En 1995-1998 l'Union des Anciens étudiants l'a nommé titulaire de la Chaire d'Ethique des affaires dont les cours ont été délivrés aux étudiants de l'Ecole polytechnique et le Solvay Business School. A partir de ce moment, il est devenu professeur aussi à la Solvay Business School, ou il a été nommé titulaire du cours de Droit financier.
André Bruyneel était un étudiant actif et engagé. En 1962-1963 il présidait le Cercle de Droit. Il était le membre actif aussi du Cercle de Libre examen. Sa vision de la question du libre examen, appelée Motion Bruyneel, a engendré beaucoup de discussions en 1963.
Rabat, le 25 novembre 1926 -
Ingénieur agronome (Faculté des Sciences agronomiques de Gembloux, 1949).
Doctorat en sciences politiques (Institut d'études politiques de Paris, 2011)
Doctorat en langues germaniques (Université d'Anvers, 2004)
Le Centre puise ses racines dans la création à l’ULB de la chaire d’histoire des religions, occupée dès 1884 par Eugène Goblet d’Alviella, l’une des premières du genre dans le monde, puis la mise sur pied de l’Institut d’Histoire du Christianisme (1965) et de son successeur, l’Institut d’Etude des Religions et de la Laïcité (1984), devenu CIERL en 2003.
Licence en philologie romane (Ulg, 1987), doctorat en philosophie et lettres (Ulg, 2001)
Licence en Sciences mathématiques (Ulb, 1971), Licence en Sciences actuarielles (Ulb, 1972), Doctorat en Sciences (Ulb, 1976)
Doctorat en économie (Harvard University, 1985)
Licence de Sciences économiques et de gestion (Paris XII, 1978)
Doctorat en économie (Universität Wien, 1993)
Bruges, le 25 avril 1977 -
Doctorat en mathématiques (KUL, 2006) ; doctorat en économie (KUL, 2007)
Cercle étudiant qui sert à aider, représenter et défendre les étudiants en ostéopathie, promouvoir cette discipline à tous niveaux, et, enfin, permettre de se tenir au courant des avancées, nouveautés, changements et améliorations de cette profession. Le Cercle tient à se démarquer de la kinésithérapie et d'en exprimer sa spécificité.
Docteur en droit (Liège, 1820)
Le 6 décembre 1834, Henri de Brouckère est nommé professeur bénévole pour la chaire de droit criminel. Il n'enseignera que le premier semestre de l'année académique 1834-1835. Il continuera de siéger en qualité de membre permanent et de vice-président au conseil d'administration de l'Université jusqu'en 1861.
Docteur en droit (Université de Louvain, 1830)
En 1835, Henri succède à Henri de Brouckère alors en charge du cours de droit criminel. En 1838, il quitte l'Université pour se consacrer au barreau.
Anvers, le 29 mai 1809 - Bruxelles, le 6 janvier 1875.
Docteur en droit (Université de Louvain, 1835)
Avocat et professeur de droit criminel à l'Université d'Etat de Louvain de 1831 à 1834. Il intègre ensuite l'Université de Bruxelles où il enseignera jusqu'à sa mort, soit durant trente-sept ans.
Bruxelles, le 4 janvier 1837 - Ixelles, le 22 janvier 1910
Docteur en droit (Université de Bruxelles, 1859).
Il poursuit sa formation à Pari, au Collège de France et à la Faculté de droit. De retour à Bruxelles, il s'inscrit au barreau. En 1875, Charles assure la charge du cours de droit criminel après le décès d'Adolphe Roussel à l'Université de Bruxelles. Discipline qu'il enseigne pendant vingt ans.
L'École est créée en 1936 à l'initiative de Léon Cornil et de Léopold De Vos, deux professeurs de droit pénal. Léon Cornil voulait étudier les phénomènes liés à la criminalité à travers d’autres disciplines que le droit.
En 2010, la Faculté et l’École fusionnent pour donner naissance à la « Faculté de Droit et de Criminologie »
Gosselies, le 7 novembre 1830 - Ixelles, le 10 août 1898
Docteur en droit (1853)
C’est au service des Archives et de la Réserve Précieuse de l’Université Libre de Bruxelles que Jacquemine Ganshof van der Meersch, fille du vicomte Walter Ganshof van der Meersch, a confié les archives de son père. C’est ainsi qu’après un long travail d’inventoriage, l’Université Libre de Bruxelles peut enfin rendre accessible aux lecteurs et au milieu de la recherche ce témoignage exceptionnel.
L’importance matérielle de ces archives porterait à croire que celles-ci ont été produites au cours de la vie de plusieurs hommes tant le travail de Walter Ganshof van der Meersch fut titanesque, que ce soit dans sa carrière judiciaire, académique et même politique. En effet, l’énergie qu’il a déployée tout au long de sa vie a engendré une vingtaine de mètres linéaires d’archives. Ces documents, objets et photographies représentent une addition exceptionnelle aux archives de l’université car ils sont le témoin de quasiment toute l’histoire belge du vingtième siècle. En tant que juriste, professeur d’université, académicien mais aussi militaire, Ganshof van der Meersch sera un témoin privilégié de tous les grands événements du siècle dernier. Vivant les deux guerres mondiales, la décolonisation de l’Afrique et les crises politiques de la Belgique, il sera un acteur direct et indirect de ces moments. Homme de principe, il n’hésitera jamais à défendre l’obscurantisme, le droit constitutionnel et les Droits de l’Homme même au prix d’incarcérations par le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale et de campagnes de décrédibilisation tout au long de sa carrière. Il semblerait d’ailleurs que celle-ci ne se soit jamais arrêtée, le juriste étant toujours porteur de conseils pour ses amis et occupant des postes dans différentes organisations même durant ses dernières années de vie. Évitant la lumière des projecteurs lorsque cela lui était possible, il est aujourd’hui peu connu par le grand public. L’Université libre de Bruxelles est donc fière de présenter cet inventaire et de permettre l’ouverture de ces archives. Les travaux et ouvrages scientifiques que cette dernière engendrera donneront, peut-être, plus de crédits à son travail et à son rôle dans l’histoire judiciaire et politique belge.
Walter Ganshof van der Meersch est né à Bruges le 18 mai 1900, fils de Louise Van Der Meersch et Arthur Ganshof, il complète ainsi une fratrie de trois garçons. Après des études secondaires chamboulées par la Première Guerre mondiale, il s’engage comme volontaire de guerre en 1917. Il entame ensuite des études de droit à l’Université Libre de Bruxelles et se marie à Elisabeth Orts, fille de Pierre Orts et de Georgina Peltzer en 1923. La même année il est nommé substitut du procureur du Roi. Tout en continuant sa carrière judiciaire, Ganshof, alpiniste et « bobeur », est peu connu pour ses exploits sportifs bien que celui-ci participe aux Jeux-Olympiques d’Hiver de 1928. De plus, celui-ci s’engage dans une mission scientifique en 1932 dont le but est d’explorer le Ruwenzori. Cette mission lui permet de pratiquer la chasse et l’alpinisme et il en tirera un reportage photo exceptionnel.
Dès les années 1930, celui-ci veut partager ses connaissances en devenant professeur, il est d’abord engagé à l’École de criminologie de l’État en tant que professeur de droit pénal. Il devient ensuite chargé de cours à l’ULB et professeur ordinaire de droit public dans la même université en 1944. Durant sa longue carrière académique, il crée plusieurs chaires au sein de son Alma Mater et mais également le Centre de Droit Public puis l’Institut d’Études Européennes (1964) qu’il préside lors des premières années suivant sa création (1964-1972). Pour un temps, il préside la faculté de Droit de l’ULB mais également l’Académie Royale de Belgique dont il est membre de la classe des lettres depuis 1978. Il est également invité à parler dans de nombreuses universités tant belges que internationales. Il devient d’ailleurs professeur de l’Académie de Droit internationale de La Haye.
Mises à part ses carrières sportive et académique, Ganshof Van Der Meersch est surtout connu pour avoir été un pilier de la discipline judiciaire belge durant des décennies. Après avoir été nommé substitut du procureur du Roi en 1923, il devient Auditeur général juste avant l’invasion de la Belgique par l’Allemagne en mai 1940. Il est contraint de fuir avec le Gouvernement en France et revient en juillet avant de se faire emprisonner à la prison de Saint-Gilles. C’est après cette détention de plusieurs mois qu’il s’engage pleinement dans la résistance, notamment via la presse clandestine. Il procure également des renseignements au Gouvernement réfugié à Londres et appartient au Comité clandestin. Dans un même temps, il devient Haut-Commissaire à la sécurité de l’État en 1943 après avoir été à nouveau détenu à la citadelle de Huy l’année précédente. De par ses nouvelles fonctions, il témoigne de la libération des camps de concentration et d’extermination allemands et devient, par la suite, un acteur important de la répression des crimes contre la sécurité de l’État et de la collaboration avec l’ennemi.
Après la Seconde Guerre mondiale, Ganshof est sollicité par de nombreux autorités judiciaires. C’est ainsi qu’il est nommé Avocat Général (1948) puis procureur général (1968-1974) à la Cour de Cassation. Il est également désigné comme juge ad hoc à la Cour internationale de La Haye en 1968 et juge puis Vice-Président à la Cour européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg. De surcroît, il préside ou fait partie de nombreux comités, colloques, conseils comme lorsqu’il prend en charge le dossier de l’affaire des guichets de Schaerbeek. Il renoue aussi avec sa passion de la chasse en présidant le Conseil supérieur de la chasse et le Conseil national belge de la Food and Agriculture Organisation de l’ONU. Enfin, sa carrière sera complétée par une carrière politique. En 1946, Léopold III lui demande de former un gouvernement, ce qu’il refusera. Cependant, en mai 1960, il devient ministre des affaires générales en Afrique. Il part en mission de plusieurs mois dans le but de préparer le transfert de pouvoir aux autorités locales.
C’est après cette carrière de titan que Walter Ganshof Van Der Meersch s’éteint en septembre 1993 à Tintange, dans sa résidence principale. On peut retenir de cet homme son dévouement pour la démocratie et la Belgique, qui s’est traduit tout au long de sa carrière par un intérêt évident pour les Droits fondamentaux et pour le Droit européen. De par ses prises de paroles, il appelle couramment à un renouveau des systèmes juridique et pénale. On peut enfin se souvenir de ses importantes réflexions scientifiques et juridiques dont on a pu saluer l’expertise.
Docteur en droit