Bruxelles, 10 septembre 1891 - 11 décembre 1975.
Médecin et biochimiste.
Édouard Jean Bigwood est né en 1891 à Bruxelles au sein d’une famille de la bourgeoisie financière. Il entame des études de médecine à l’Université libre de Bruxelles en 1914 ; néanmoins, l’avènement du premier conflit mondial met un frein à la poursuite de son cursus. Dès lors, il décide de rejoindre en août 1914, l’équipe médicale de l’Ambulance du Palais royal de Bruxelles, un service de soins aux blessés de guerre organisé par la reine Élisabeth et dirigé par le chirurgien bruxellois Antoine Depage . Cette collaboration ne dure que quelques mois ; en effet, il tente en 1915 de s’évader de Belgique mais capturé par les Allemands à la frontière belgo-néerlandaise, il est condamné à 6 mois d’emprisonnement. Une fois l’armistice déclaré, il reprend ses études de médecine et acquiert le grade de docteur en médecine, chirurgie et accouchement avec distinction en mars 1920.
Bigwood entreprend ensuite un séjour d’étude à Paris, au sein du laboratoire du célèbre médecin et bactériologiste français Fernand Widal. En septembre 1920, il est sélectionné par la Belgian American Educational Foundation pour faire partie du premier contingent de post-gradués belges à aller se spécialiser aux États-Unis. Auprès du docteur Walter Walker Palmer, il se forme aux soins hospitaliers et à la recherche en biochimie à l’université John Hopkins à Baltimore puis à l’université Columbia à New-York. Instruit par deux ans de pratique et de recherche médicale en laboratoire aux États-Unis, à son retour à Bruxelles en janvier 1923, il rejoint en tant qu’assistant le service de chimie biologique de l’Université libre de Bruxelles, dirigé par le docteur Auguste Slosse . Quand ce dernier entreprend un séjour académique aux États-Unis en octobre 1923, Édouard Bigwood assure la suppléance de son cours de chimie biologique. En outre, quelques mois plus tard, en juin 1924, il est reçu docteur spécial en sciences biochimiques.
Salué pour la qualité de son travail durant l’absence d’Auguste Slosse, Edouard Bigwood est promu, en novembre 1924, chef de travaux du cours de chimie biologique et pathologique de l’Université. Il obtient la titularisation de ce cours quatre ans plus tard et accède, en juin 1930, à l’ordinariat. La même année, il se voit confier la direction de la chaire de chimie biologique, pathologique et d’hygiène alimentaire. Un an plus tard, il devient directeur du laboratoire de biochimie normale et pathologique. À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, il est nommé membre du Comité de l’Institut de Sociologie Solvay et du Conseil scientifique de l’Institut Jules Bordet. Parallèlement à ses activités académiques, il est nommé en 1936 par le ministre de la Santé publique Émile Vandervelde, représentant de la Belgique au sein de deux commissions techniques internationales relatives à la physiologie et à la nutrition de la Section d’Hygiène de la Société des Nations. Apprécié par ses pairs, il est désigné, un an plus tard, expert technique de cette section pour les questions d’alimentation et de physiologie.
Édouard Bigwood est absent lors de la rentrée universitaire de 1940. Le biochimiste se trouve en effet en Haute-Garonne où, sous les auspices de la Croix-Rouge de Belgique, il s’emploie au rapatriement des réfugiés belges. Passé en Angleterre, il demeure, jusqu’en 1943, vice-président du Comité de la Croix Rouge de Belgique à Londres. Il se rend ensuite aux États-Unis et prend part à la conférence de Hot-Springs de 1943, en tant que représentant de la Belgique. Participant également, quelques mois plus tard, à la première réunion du Conseil de l’Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA), il est désigné intercesseur de l’exécutif belge auprès du Département de la Guerre américain, en vue d’organiser le programme d’approvisionnement en matière d’hygiène et d’alimentation de la Belgique prochainement libérée. À partir de 1944, il coordonne, avec les milieux universitaires américains, l’écriture et la publication d’une documentation renseignant les progrès médicaux effectués en Amérique durant le conflit et ce, afin d’actualiser les connaissances et savoirs des responsables de la santé en Belgique. Rentré en Europe durant l’été 1944, Édouard Bigwood reprend ses fonctions académiques et professorales à l’Université libre de Bruxelles. Nommé secrétaire de la Faculté de Médecine et de de Pharmacie en septembre 1944, il devient membre du Conseil scientifique de l’Institut Jules Bordet, du Comité directeur de l’Institut de sociologie et du Comité directeur du Centre de microchimie. En novembre 1946, il est nommé titulaire à la Faculté des Sciences des cours de « Chimie biologique approfondie » et de « physique biologique ». Membre du Conseil d’Administration et du Conseil Académique, il est nommé vice-président de la Faculté de Médecine et de Pharmacie entre 1948 et 1950. À l’automne 1953, il devient recteur pour trois années. Parallèlement, le biochimiste, considéré comme « l’un des plus imminents nutritionnistes médicaux en Europe et dans le monde », demeure éminemment investi dans les hautes sphères diplomatiques et scientifiques internationales. Il offre en effet son concours tant à la FAO qu’à l’Organisation Mondiale de la Santé ; parfois dans des comités conjoints à ces deux organisations.
Désigné pro-recteur entre 1956 et 1959, embrassant de nouvelles charges de cours à la Faculté des Sciences appliquées , Édouard Bigwood accède finalement à l’honorariat en 1961. Déchargé de ses enseignements, il consacre la derrière partie de son existence à la direction du Centre de recherche sur le droit à l’alimentation de l’Institut d’étude européenne.
Bruxelles, 20 février 1908 - 26 octobre 1991.
Docteur en philosophie et lettres (ULB, 1932).
Professeur à l'Université libre de Bruxelles et directeur de l'Institut de Sociologie Solvay.
Malines, le 6 octobre 1904 - Uccle, le 27 mars 1988
Ingénieur civil des mines (ULB, 1926)
Chef de cabinet de Kronacker, professeur de chimie industrielle à l'Université libre de Bruxelles
Ath, le 23 janvier 1909 - Bruxelles, le 3 mars 1990
Docteur en philosophie et lettres (ULB, 1931).
Bruxelles, 24 février 1906 - 6 novembre 1986.
Botaniste. Il crée l'Institut de Physiologie végétale (ULB), dirige le Centre d'Etudes et de Recherches sur l'Aquiculture (CERA), Secrétaire de la Faculté des Sciences (1947), président de la Faculté (1956) et recteur de l'Université.
André Jaumotte est né à Jambes le 8 décembre 1919, fils de Jules Jaumotte (1887 – 1940) et de Maria Braibant (1886 – 1970).
Après de brillantes études humanitaires à l’Athénée de Saint-Gilles, André Jaumotte intègre l’Université Libre de Bruxelles à la rentrée académique 1938-1939. Après avoir complété sa deuxième candidature en ingénierie civile, il décide, à la rentrée 1941, de se spécialiser dans la section mécanique et électricité. Cependant, dans le contexte de guerre, l’ULB suspend les cours dès novembre 1941. Afin de ne pas interrompre son apprentissage, André Jaumotte poursuit ses études en mécanique auprès d’Edouard Bogaert, professeur titulaire à l’ULB, qui lui dispense des leçons à domicile. En complément à ces cours particuliers, il suit les cours de la ville de Bruxelles. Durant cette période, il engrange une première expérience pédagogique en dispensant lui-même des cours « clandestins » de thermodynamique chimique. En 1943,André Jaumotte obtient le diplôme d’ingénieur civil mécanicien et électricien avec Grande Distinction auprès de Jury Central. L’examen a lieu devant un jury interuniversitaire réuni dans les locaux de l’Université de Gand, où les étudiants de Bruxelles sont accueillis.
À la réouverture de l’Université Libre de Bruxelles, au début de l’année académique 1945-1946, André Jaumotte est nommé assistant pour deux ans auprès de la Faculté de Polytechnique. Cependant, dès février 1946, il dispense les cours du Professeur Bogaert, alors en incapacité. Il enseigne notamment les matières centrées sur la question des turbomachines. En 1947, suite au décès du Professeur Bogaert, André Jaumotte est nommé chargé de cours. Il consacre son enseignement à la question des turbomachines.
Par la suite, André Jaumotte prend la direction de l’Institut de Mécanique appliquée de 1958 à 1986, ainsi que celui d’Aéronautique de 1953 à 1986. En parallèle, il remplit la fonction de Secrétaire de l’Académie des Sciences de 1956 à 1959 avant d’être élu Doyen en 1959, fonction qu’il exercera jusqu’en 1962. Au sein de la Faculté des Sciences, les activités scientifiques du Professeur Jaumotte se concentrent notamment sur les problèmes variés de mécanique des fluides et de mécanique des solides liés à la conception et au fonctionnement des machines énergétiques. Parmi ses nombreux thèmes de recherche, citons : le décollement tournant dans les machines axiales, la déformation et les vibrations des aubages et turbines, les questions relatives au niveau sonore dans le fonctionnement des turbomachines ou encore les questions liées à la circulation du modérateur dans les réacteurs nucléaires. Ces diverses recherches reconnues par le monde scientifique international lui apportent de nombreuses nominations dans des associations internationales. Elles lui valent notamment d’être élu membre correspondant de la Classe des Sciences de l’Académie Royale de Belgique en 1966 et membre titulaire en 1982. Il est élu membre honoraire de l’Académie Royale des Sciences d’Outre-Mer de Belgique en 1973. Il participe également à la création, en 1988, de la Belgian Academy Council for Applied Sciences dont il occupe la coprésidence.
Sa carrière académique prend un tournant décisif dans le cadre des événements de « mai 1968 » qui secouent l’Université Libre de Bruxelles et son administration. André Jaumotte est élu Recteur dans ce climat particulièrement agité. Une fois élu, il participe à la mise en oeuvre des réformes de la gouvernance universitaire voulues par les contestataires. Il est réélu dans la fonction avant de la quitter en 1974 pour assumer la présidence du Conseil d’administration de l’Université. Il est réélu annuellement à cette fonction jusqu’en 1981. De cette date à 1988, il assure la Présidence du Conseil de gestion de l’hôpital académique situé sur le site d’Erasme à Anderlecht. Au terme de ce mandat, l’Université le charge de la Présidence de ses actions de coopération au développement.
Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles (1986), le Baron Jaumotte fut également élevé au grade de Docteur Honoris Causa de la Vrije Universiteit Brussel (1976), de l’Université Laval à Québec (1986), de l’Université de Cluj en Roumanie (1993) ainsi que de l’Université Polytechnique de Bucarest en Roumanie (1997).
Aussi, en parallèle à ses activités académiques, André Jaumotte fut particulièrement actif dans le domaine industriel. Suivant le principe de la collaboration entre les industries et l’Université, André Jaumotte a exercé des fonctions diverses dans le champ industriel, mais 9
toujours en lien avec ses recherches ; dans ce cadre, il milita pour l’affirmation de la recherche appliquée ainsi qu’une collaboration plus étroite avec le monde industriel. Parmi ses principales fonctions en dehors de l’Université, citons la Présidence honoraire de l’Union Chimique Belge de 1980 à 1990, la Présidence honoraire de de l’Association Vinçotte Nucléaire de 1981 à 2002 ainsi que la Vice-Présidence honoraire de la Belgo-nucléaire de 1983 à 1995.
A partir des années 2000, au terme d’une vie scientifique et professionnelle particulièrement remplie, André Jaumotte consacre son temps à de nombreuses oeuvres scientifiques dont la Fondation Jaumotte-Dumoulin qu’il crée en 1994. Il participe aussi à de nombreux comités scientifiques, notamment au sein de la Commission de la Biographie nationale dont il occupe la vice-présidence et pour laquelle il rédige une importante collection de notices biographiques.
Le Baron André Jaumotte est décédé à Uccle le 18 décembre 2016.
15 novembre 1914 - Bruxelles, le 18 mai 1980
Docteur en droit (1937) de l'Université libre de Bruxelles, licencié en économie financière et en sciences politiques
Vierset-Barse, 5 octobre 1930 - 1 septembre 2009.
Licencié en sciences géologiques (Liège, 1953) ; Docteur en sciences géologiques (Université de Liège, 1960)
Charleroi, le 31 décembre 1942 -
En 1964, Hervé obtient sa licence en Histoire et prépare un doctorat qu'il reçoit en 1970.
Licencié en sciences chimiques (ULB, 1959)
Halle, 30 octobre 1942 -
Docteur en médecine (1967). Il est spécialiste en médecine interne et en néphrologie.
Bruxelles, 5 février 1950 -
Licencié en histoire de l'art et archéologie en 1972 ; licencié en sciences sociales des pays en voie de développement (1973) ; docteur en philosophie et lettres (1978)
Ottignies, le 30 avril 1951 -
Mathématicien
Démissionne en 2016 de la fonction de recteur.
Soignies, le 3 janvier 1963 -
Licencié en histoire et en histoire de l'art et archéologie. En 2003, il fonde le Centre de recherches en archéologie et patrimoine de l'Université libre de Bruxelles
Watermael-Boitsfort, 13 décembre 1955 -
Docteur en médecine (1980)
Claude Joseph Élie Backvis est né à Schaerbeek le 24 avril 1910.
Il s’inscrit en philologie classique à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université libre de Bruxelles et y obtient en juillet 1931 son doctorat.
Bruxelles, 12 juin 1864 - 6 mai 1942.
Docteur en sciences naturelles (ULB, 1887). Docteur agrégé à la Faculté des sciences (ULB, 1890)
Auguste Lameere fait ses études aux Universités de Bruxelles, de Liège, de Heidelberg et au Collège de France. En 1926, il crée l'Institut zoologique Torley-Rousseau grâce à la donation de Mme Torley-Keller en l'honneur de son fils.
Il épousera en 1901 Jeanne De Greef, la fille du sociologue Guillaume de Greef. De cette union, naitront Juliette et William, celui-ci fera également carrière à l'université libre de Bruxelles.
Licencié en kinésithérapie
Licenciée agrégée en éducation physique (1956)
Bruxelles, 1925 - Bruxelles, le 21 septembre 1999