Ekaterinoslav (Dniepropetrovsk, Ukraine), 10 janvier 1890 - Bruxelles, 6 mai 1964.
Licence en sciences économiques (ULB, 1911), docteur en sciences économiques ULB, 1913).
Crée en 1935 le Cercle d'Études économiques des Anciens Étudiants de l'École des Sciences politiques et sociales.
Ostende, 22 mai 1919 - 20 janvier 2005
Docteur en Médecine, chirurgie et accouchements (ULB, 1944)
Gand, 11 octobre 1913 - Bruxelles, 27 décembre 2001.
Docteur en Droit (ULB, 1936).
Secrétaire du Régent, diplomate. Ambassadeur représentant la Belgique auprès de l'Otan.
Professeur de droit à l'Ecole royale militaire de Belgique.
Ancien officier parachutiste S.A.S. durant la seconde guerre mondiale.
Robert Rothschild est né à Bruxelles le 16 décembre 1911. Il effectue ses études à l’Université libre de Bruxelles, où il obtient une candidature en droit, suivie d’une licence et d’un doctorat (1934) en sciences politiques. Dès la fin de ses études, il entame une carrière diplomatique. En 1939, il occupe la fonction de stagiaire du service extérieur belge. Dès 1941, et durant toute la Deuxième Guerre mondiale, il occupe la fonction de deuxième secrétaire de la légation de Belgique à Lisbonne. En juillet 1944, il devient premier secrétaire à la mission belge auprès du gouvernement de Chiang Kaï-Schek, à Chongqing. Il dirige ensuite le consulat belge à Shangaï jusqu’en 1950.
De 1950 à 1952, il est à Washington en tant qu’adjoint du baron Robert Silvercruys, alors ambassadeur de la Belgique aux États-Unis. De 1952 à 1954, il rejoint Paris en tant que collaborateur d’André de Staercke, représentant permanent de la Belgique à l’OTAN. De 1954 à 1957, il devient le chef de cabinet de Paul-Henri Spaak, alors ministre des Affaires étrangères du gouvernement Van Acker IV. Dans le cadre de cette fonction, Robert Rothschild prend un ancrage plus important dans la conduite des affaires diplomatiques au Congo. De 1958 à 1960, il occupe la fonction d’ambassadeur à Belgrade. A sa demande, dans le cadre de l’accession du Congo à l’indépendance, il est nommé conseiller politique de la première ambassade de Belgique au Congo, alors dirigé par le baron Jean van den Bosch. Présent au Congo en 1960, il fait partie de la mission d’assistance technique belge à Élisabethville (MISTEBEL). Dans ce contexte, il prend la direction du service en charge de la politique au Congo au sein du ministère des Affaires étrangères. En janvier 1961, il collabore avec Justin Bomboko, Vice-Premier Ministre du Congo, pour le rétablissement des relations diplomatiques entre la Belgique et le Congo. De 1961 à 1964, sous la direction de Paul-Henri Spaak revenu aux affaires étrangères sous le gouvernement Lefèvre, il continue de se concentrer sur les questions en lien avec le Congo. De 1964 à 1977, il occupe diverses fonctions d’ambassadeur à Berne, Paris et Londres. Arrivé à l’âge de la retraite, Robert Rothschild demeure essentiellement à Londres où il décède le 3 décembre 1998.
Bruxelles, 7 août 1904 - Auderghem, le 11 avril 1995.
Docteur en sciences naturelles (zoologie) (ULB, 1927).
Biologiste moléculaire.
Etterbeek, 19 mars 1909 - Braine-l'Alleud, 10 août 1988.
Docteur en médecine (ULB, 1934).
Professeur de Morphologie animale (Embryologie et Cytologie) et de Biologie générale à la Faculté des Sciences de l'ULB.
Genappe, 31 janvier 1804 - Saint-Josse-ten-Noode, 17 décembre 1877.
Avocat et homme politique belge.
Ixelles, 30 janvier 1877 - Bruxelles, 23 août 1953.
Docteur en médecine (ULB, 1900) ; Docteur spécial en sciences anatomo-physiologiques (ULB, 1903)
Fonde, à l’Université libre de Bruxelles, l’Institut d’Hygiène et de Médecine Sociale (notamment avec l’aide de la Fondation Rockefeller).
Uccle, 14 juin 1914 - 23 mai 2009.
Docteur en médecine (ULB, 1939), docteur en médecine tropicale (ULB, 1940), médecin hygiéniste (ULB, 1948), agrégé (1952)
Médecin biologiste.
Membre du Groupe G
Bruxelles, le 30 avril 1920 - Bruxelles, le 16 février 2000
Ingénieur commercial (ULB, 1941)
Liège, 15 juillet 1902 - Liège, 19 mai 1983
Docteur en droit (Université de Liège, 1926).
Professeur à l'Institut d'études européennes en 1963. Homme politique. Président de la Commission européenne (1967-1970)
Saint-Josse-ten-Noode, le 11 décembre 1912 -
Licencié en philosophie (ULB, 1936) ; Docteur en Philosophie (ULB, 1941) avec "La structure métaphysique de l'univers spinoziste" ; Agrégé le 18 mai 1945 (ULB) avec la thèse "La métaphysique de Paul Decoster"
Ingénieur des constructions civiles (ULB, 1897).
Liège, 21 décembre 1904 - Bruxelles, 29 mars 1979.
Docteur ès lettres (ULB, 1927).
Historienne, spécialiste de philologie classique et de la période hellénistique.
Ixelles, le 21 décembre 1875 - Ixelles, le 3 juillet 1953
Docteur en droit (ULB, 1898)
En 1945, P. Graux devient Vice-président de la Faculté de Droit et siègera, à ce titre, au Conseil d'administration.
C’est au service des Archives et de la Réserve Précieuse de l’Université Libre de Bruxelles que Jacquemine Ganshof van der Meersch, fille du vicomte Walter Ganshof van der Meersch, a confié les archives de son père. C’est ainsi qu’après un long travail d’inventoriage, l’Université Libre de Bruxelles peut enfin rendre accessible aux lecteurs et au milieu de la recherche ce témoignage exceptionnel.
L’importance matérielle de ces archives porterait à croire que celles-ci ont été produites au cours de la vie de plusieurs hommes tant le travail de Walter Ganshof van der Meersch fut titanesque, que ce soit dans sa carrière judiciaire, académique et même politique. En effet, l’énergie qu’il a déployée tout au long de sa vie a engendré une vingtaine de mètres linéaires d’archives. Ces documents, objets et photographies représentent une addition exceptionnelle aux archives de l’université car ils sont le témoin de quasiment toute l’histoire belge du vingtième siècle. En tant que juriste, professeur d’université, académicien mais aussi militaire, Ganshof van der Meersch sera un témoin privilégié de tous les grands événements du siècle dernier. Vivant les deux guerres mondiales, la décolonisation de l’Afrique et les crises politiques de la Belgique, il sera un acteur direct et indirect de ces moments. Homme de principe, il n’hésitera jamais à défendre l’obscurantisme, le droit constitutionnel et les Droits de l’Homme même au prix d’incarcérations par le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale et de campagnes de décrédibilisation tout au long de sa carrière. Il semblerait d’ailleurs que celle-ci ne se soit jamais arrêtée, le juriste étant toujours porteur de conseils pour ses amis et occupant des postes dans différentes organisations même durant ses dernières années de vie. Évitant la lumière des projecteurs lorsque cela lui était possible, il est aujourd’hui peu connu par le grand public. L’Université libre de Bruxelles est donc fière de présenter cet inventaire et de permettre l’ouverture de ces archives. Les travaux et ouvrages scientifiques que cette dernière engendrera donneront, peut-être, plus de crédits à son travail et à son rôle dans l’histoire judiciaire et politique belge.
Walter Ganshof van der Meersch est né à Bruges le 18 mai 1900, fils de Louise Van Der Meersch et Arthur Ganshof, il complète ainsi une fratrie de trois garçons. Après des études secondaires chamboulées par la Première Guerre mondiale, il s’engage comme volontaire de guerre en 1917. Il entame ensuite des études de droit à l’Université Libre de Bruxelles et se marie à Elisabeth Orts, fille de Pierre Orts et de Georgina Peltzer en 1923. La même année il est nommé substitut du procureur du Roi. Tout en continuant sa carrière judiciaire, Ganshof, alpiniste et « bobeur », est peu connu pour ses exploits sportifs bien que celui-ci participe aux Jeux-Olympiques d’Hiver de 1928. De plus, celui-ci s’engage dans une mission scientifique en 1932 dont le but est d’explorer le Ruwenzori. Cette mission lui permet de pratiquer la chasse et l’alpinisme et il en tirera un reportage photo exceptionnel.
Dès les années 1930, celui-ci veut partager ses connaissances en devenant professeur, il est d’abord engagé à l’École de criminologie de l’État en tant que professeur de droit pénal. Il devient ensuite chargé de cours à l’ULB et professeur ordinaire de droit public dans la même université en 1944. Durant sa longue carrière académique, il crée plusieurs chaires au sein de son Alma Mater et mais également le Centre de Droit Public puis l’Institut d’Études Européennes (1964) qu’il préside lors des premières années suivant sa création (1964-1972). Pour un temps, il préside la faculté de Droit de l’ULB mais également l’Académie Royale de Belgique dont il est membre de la classe des lettres depuis 1978. Il est également invité à parler dans de nombreuses universités tant belges que internationales. Il devient d’ailleurs professeur de l’Académie de Droit internationale de La Haye.
Mises à part ses carrières sportive et académique, Ganshof Van Der Meersch est surtout connu pour avoir été un pilier de la discipline judiciaire belge durant des décennies. Après avoir été nommé substitut du procureur du Roi en 1923, il devient Auditeur général juste avant l’invasion de la Belgique par l’Allemagne en mai 1940. Il est contraint de fuir avec le Gouvernement en France et revient en juillet avant de se faire emprisonner à la prison de Saint-Gilles. C’est après cette détention de plusieurs mois qu’il s’engage pleinement dans la résistance, notamment via la presse clandestine. Il procure également des renseignements au Gouvernement réfugié à Londres et appartient au Comité clandestin. Dans un même temps, il devient Haut-Commissaire à la sécurité de l’État en 1943 après avoir été à nouveau détenu à la citadelle de Huy l’année précédente. De par ses nouvelles fonctions, il témoigne de la libération des camps de concentration et d’extermination allemands et devient, par la suite, un acteur important de la répression des crimes contre la sécurité de l’État et de la collaboration avec l’ennemi.
Après la Seconde Guerre mondiale, Ganshof est sollicité par de nombreux autorités judiciaires. C’est ainsi qu’il est nommé Avocat Général (1948) puis procureur général (1968-1974) à la Cour de Cassation. Il est également désigné comme juge ad hoc à la Cour internationale de La Haye en 1968 et juge puis Vice-Président à la Cour européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg. De surcroît, il préside ou fait partie de nombreux comités, colloques, conseils comme lorsqu’il prend en charge le dossier de l’affaire des guichets de Schaerbeek. Il renoue aussi avec sa passion de la chasse en présidant le Conseil supérieur de la chasse et le Conseil national belge de la Food and Agriculture Organisation de l’ONU. Enfin, sa carrière sera complétée par une carrière politique. En 1946, Léopold III lui demande de former un gouvernement, ce qu’il refusera. Cependant, en mai 1960, il devient ministre des affaires générales en Afrique. Il part en mission de plusieurs mois dans le but de préparer le transfert de pouvoir aux autorités locales.
C’est après cette carrière de titan que Walter Ganshof Van Der Meersch s’éteint en septembre 1993 à Tintange, dans sa résidence principale. On peut retenir de cet homme son dévouement pour la démocratie et la Belgique, qui s’est traduit tout au long de sa carrière par un intérêt évident pour les Droits fondamentaux et pour le Droit européen. De par ses prises de paroles, il appelle couramment à un renouveau des systèmes juridique et pénale. On peut enfin se souvenir de ses importantes réflexions scientifiques et juridiques dont on a pu saluer l’expertise.
André Delvaux est un réalisateur, scénariste et professeur belge. Il a fortement marqué l’histoire du cinéma belge, par ses films mais également par son enseignement.
André Delvaux est né le 21 mars 1926, près de Louvain, dans la commune Heverlee. Il est né dans une famille flamande avec qui il parle néerlandais. Après un déménagement à Bruxelles pour le travail de son père, il poursuit son éducation en français au Lycée Fernand Blum à Schaerbeek. Le point d’intersection entre les deux langues et les deux communautés est un élément central de son travail artistique, qui impactera ses thématiques en parlant de la tension entre différents concepts et de leurs croisements. André Delvaux réalisera des films en néerlandais ainsi qu’en français.
Un autre point important de la création de Delvaux est la musique. C’est la famille d’André Delvaux qui lui donne le goût de la musique: son grand-père est musicien, sa grand-mère, son grand-oncle, son oncle, son père, … tout le monde joue d’un instrument. André Delvaux suivra des cours de piano au conservatoire. C’est d’ailleurs la musique qui sera sa porte d’entrée au cinéma: il joue au piano pour accompagner des films muets lors de représentations, lors desquelles il rencontrera d’importantes personnes qui l’aideront à devenir réalisateur.
Pour lui, enseignement et cinéma vont de pair. Après des études de philologie germanique à l’ULB, il devient professeur d’anglais et de néerlandais dans son lycée d’enfance, Fernand Blum. Avec ses élèves, il réalise des films, comme par exemple Nous étions treize. Il donne également un séminaire d’étude du langage cinématographique à l’ULB, afin de combler un enseignement du cinéma qu’il trouve lacunaire. C’est suite à ces cours qu’il va co-fonder l’INSAS en 1962, aux côtés de Raymond Ravar, Jean Brismée et Paul Anrieu.
Avant de se mettre aux longs métrages, André Delvaux réalise quelques courts-métrages qui sont des commandes pour la télévision, surtout des documentaires. Ensuite, il réalise l’Homme au crâne rasé en 1965. Il connaît un grand succès à l’étranger et permet de faire voyager le cinéma belge. Frédéric Sojcher décrit cette période du cinéma d’André Delvaux comme celle étant la plus bercée dans le réalisme magique, durant laquelle il réalise Un soir un train, Rendez-vous à Bray et Belle. En général, ses projets prennent du temps avant de maturer et il arrive qu’il soit forcé de les abandonner. C’est par exemple le cas de Pelléas et Mélisande, dont il voulait faire un film, mais pour lequel il réussit à faire une pièce de théâtre quelques années plus tard.
En 1975, il s’intéresse à Dieric Bouts, peintre qui a vécu dans les mêmes quartiers que lui. Il réalise donc Met Dirk Bouts, qui est le début de son cinéma parlant de l’auto-réflexion de la création. C’est également le cas d’autres films, comme Benvenuta, Babel Opéra, son documentaire sur Woody Allen, From Europe With Love, et sa dernière réalisation, 1001 Films.
André Delvaux meurt à Valence, le 4 octobre 2002, d’une crise cardiaque. Ses cendres sont dispersées dans la mer du nord.
Verviers, le 23 décembre 1862 - Uccle, le 25 octobre 1935.
Doctorat en philosophie et lettres (Université de Liège, 1883)
En 1886, il est professeur à l'Université de Gand et y enseigne l'histoire du Moyen Âge et l'histoire de Belgique.
Varsovie, 20 mai 1912 - Bruxelles, 22 janvier 1984.
Chaïm Perelman est un philosophe très influent dans le domaine du droit et de l'argumentation. Avec son épouse Fela, il fonde le Comité de Défense des Juifs et tous deux s'engagent dans la résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Philosophe et logicien d’origine polonaise et naturalisé belge.
Doctorat en Histoire à l'Université libre de Bruxelles. Historienne et écrivain.
Louvain, 21 août 1813 - Bruxelles, 13 décembre 1891.
Médecin et chimiste analytique (Université de l'Etat de Louvain, 1835).
Connu pour ses travaux sur la masse atomique des éléments chimiques et ses recherches sur les poids atomiques.
Il intervient comme expert dans le procès du vicomte de Bocarmé, accusé d'avoir empoisonné son beau-père, Hyppolite Visart, à l'aide de nicotine (1850)