Edmond-Désiré Picard naît le 15 décembre 1836 à Bruxelles à la rue des Minimes. Issu d’une famille bourgeoise, il est le quatrième d’une fratrie de cinq enfants. Son père, François-David Picard, né le 14 février 1803, est enseignant en droit à l’Université Libre de Bruxelles. Sa mère, Marie-Josèphe Moens de Roose est originaire de Flandre orientale. Elle n’enseignera jamais sa langue natale à ses enfants mais Edmond Picard se fera un fervent défenseur du bilinguisme en Belgique. Son père a des opinions anticléricales tandis que sa mère poursuit la foi traditionnelle chrétienne. Le jeune Picard adoptera lui très vite les idées anticléricales de son père. Il fait d’ailleurs ses études secondaires à l’Athénée de Bruxelles.
En 1854 et 1855, il s’embarque pour une traversée jusqu’à New York avec son frère cadet Emile. L’année suivante, exempt du service militaire par tirage au sort, Picard voyage au Chili. Il passe ensuite son examen de navigation mais il choisit finalement de s’inscrire à la faculté de droit de l’Université Libre de Bruxelles. Il y rencontre son futur adversaire juridique Charles Woeste mais aussi Paul Janson, avec qui il se lie d’amitié. Edmond Picard est diplômé de la faculté de droit en avril 1860. Il réalise ensuite un stage chez l’avocat Jules Lejeune. En mai 1864, il obtient son agrégation et fait aussi sa thèse de doctorat en droit intitulée Essai sur la certitude dans le droit naturel.
La même année, le 26 juillet 1864, il épouse Adèle Olin, qu’il avait rencontrée grâce à son frère Xavier Olin que Picard a côtoyé durant ses études. La famille Olin travaille dans l’industrie du papier et jouit d’une très bonne situation financière dont profitera Picard grâce à la dot d’Adèle Olin. Le couple aura trois fils. L’ainé, Georges, naît en 1865, le second, William, en 1868, et le cadet, Robert en 1870. Georges Picard, dont le fonds rassemble beaucoup de ses lettres, a suivi des études d’ingénierie électrique à l’Institut électrotechnique Montefiore de Liège. À Liège, il loge chez le magistrat Napoléon d’Hoffschmidt, un grand ami de son père et dont Georges fait de nombreuses fois mentions dans ses lettres. Durant ses études, il se rapproche du groupe d’artistes symbolistes liégeois et pratique la photographie, il participera d’ailleurs à l’illustration du roman de son père La Forge Roussel paru en 1884. Certaines lettres envoyées par Georges à son père font part de cette collaboration. Après ses études, il travaillera dans l’industrie de papier à Virginal que développe la famille Olin-Picard. Il épousera en 1895 Marie Amoré, fille d’un entrepreneur exilé aux Etats-Unis pour y faire fortune. De Georges, Edmond Picard aura deux petits-enfants : Olivier-David et Andrée-Anne.
Bien établi et père de trois enfants, Edmond Picard s’inscrit aisément dans la vie politique et juridique bruxelloise et travaille au Barreau. Il s’installe au 47, avenue de la Toison d’Or, dans un quartier bourgeois proche du Palais de Justice où habitent beaucoup d’avocats et membres du barreau. Cette résidence, où il reçoit tout le Bruxelles artistique et politique, est le symbole de son ascension sociale. Picard défend les idéaux socialistes et démocratiques. Porte-parole du peuple, il publie en 1866 un Manifeste des ouvriers. Nationaliste endurci, il défend, en dépit des différences linguistiques, l’existence d’une âme belge. Son nationalisme prégnant explique en partie ses pensées antisémites et racistes, véhiculées aussi par son œuvre littéraire.
En 1882, Edmond Picard est avocat de la défense dans l’affaire Peltzer, qui a été très médiatisée. Léon et Armand Peltzer assassinent un avocat à la rue de la Loi à Bruxelles. Picard perd le procès et les deux accusés écopent de la prison à perpétuité.
Edmond Picard défend aussi ses amis écrivains dans les procès pour atteinte aux bonnes mœurs. L’écrivain Camille Lemonnier est porté en justice pour sa nouvelle L’Enfant du crapaud parue en 1888 dans le Gil Blas et en 1893 pour la nouvelle L’homme qui tuait des femmes. L’avocat plaide à chaque fois en faveur de la liberté artistique.
S’illustrant autant dans la justice et la politique nationale et internationale, Picard est élu au poste de sénateur et accède ensuite au statut de bâtonnier en 1898.
En parallèle de sa carrière professionnelle judiciaire, Edmond Picard mène aussi une vie littéraire et culturelle. Il débute dans le monde des lettres par la poésie et il reçoit le soutien de l’écrivain Charles Potvin. Ses œuvres ont alors pour but de transmettre ses idées et ses sentiments. En 1879, il publie Rêveries d’un stagiaire qui révèlent ses émotions intimes. Il écrit ensuite des ouvrages qui mettent en scène la vie judiciaire belge, tels que Paradoxe sur l’avocat en 1879, Mon oncle le jurisconsulte en 1884 et La Veillée de l’huissier en 1885. Il se distingue aussi dans le genre du théâtre avec Le Juré et la pièce Jéricho en 1902. Parti au Maroc en 1887 et au Congo en 1896, Picard publie ses récits de voyages. Il fait paraître El Moghreb al Aksa 1889 et En Congolie en 1896.
Edmond Picard se démarque surtout dans la presse littéraire et artistique belge en fondant en 1881 l’hebdomadaire L’Art moderne en collaboration avec l’avocat Octave Maus.
Cette revue souhaite promouvoir l’art en général, toutes disciplines confondues et sans mettre en avant une esthétique en particulier. Emile Verhaeren fera partie du comité de rédaction. Picard fonde également en 1882 la Revue moderne avec Max Waller mais celle-ci ne paraîtra qu’un an. En dehors de son propre journal, l’écrivain publie énormément de chroniques dans la presse en collaborant à La Liberté, à La Chronique, au Peuple, à La Belgique artistique et littéraire et La ligue artistique.
Grâce au retentissement de L’Art moderne, Picard sera très proche d’un vaste réseau d’écrivains français. Il est l’ami fidèle de Léon Cladel et il entretiendra avec sa fille Judith Cladel, aussi écrivaine, une longue relation amoureuse.
Edmond Picard fut aussi un grand animateur de la vie artistique bruxelloise de son temps. Dès sa sortie de l’université, il fréquente les ateliers d’artistes et affine son goût d’esthète défenseur de l’art moderne. Dans les années 1880, il adhère à notion d’art social qui résonne avec ses propres idéaux socialistes. En plus de sa création de L’Art moderne, qui anime le débat artistique dans la capitale belge, Picard est lui-même mécène et collectionneur. Il est un collectionneur attitré de Félicien Rops, à qui il achète La Tentation de saint Antoine en 1878. Les deux hommes entretiennent une longue relation amicale. Picard est aussi le mécène et le collectionneur d’Odilon Redon qui illustrera ses livres à partir de 1886. De plus, l’esthète crée ou participe à la promotion de centres et d’institutions artistiques. En 1893, il déménage au 51, rue Ducale et transforme sa demeure à l’avenue de la Toison d’Or en maison d’art où ont lieu des expositions et des ventes d’art. En 1906, il ouvre un centre d’art à Ostende où se tiennent des conférences, des expositions sur la littérature belge et des pièces de théâtre. Il contribue aussi à la création de la Libre Académie de Bruxelles.
En 1921, retraité, Edmond Picard se retire à Dave, près de Namur, pour y passer ses vieux jours. Il décède le 19 février 1924 à la suite d’une congestion cérébrale et est enterré au cimetière de Laeken à Bruxelles.
Wavre, le 3 avril 1895 - Bruxelles, le 19 février 1967
Ingénieur des constructions civiles (1922) ; Docteur spécial en mécanique appliquée (1926)
Bruxelles, le 20 juillet 1935 -
Ingénieur civil mécanicien-électricien (1958), Ingénieur des Télécommunications et d'électronique (1959) ; Docteur en Sciences appliquées (1963)
18 janvier 1937 - 4 août 2012
Ingénieur civil mécanicien et électricien, spécialité physique (1959) ; Docteur en Sciences appliquées (1967)
Bruxelles, 1933 -
Ingénieur civil des constructions (1956) ; docteur en sciences appliquées (1963)
Ingénieur civil physicien (1970) ; ingénieur en automatique (1972) ; docteur en sciences appliquées (1979)
Liège, 1937 -
Ingénieur civil mécanicien-électricien (1960)
Uccle, le 13 octobre 1933 -
Ingénieur civil mécanicien et électricien et ingénieur radioélectricien (1956), Licencié en mathématiques (1959)
20 novembre 1932 - 1999
Ingénieur électromécanicien (1955) ; Master of sciences in nuclear engineering (MIT, 1959)
Ixelles, le 23 mars 1927 - le 17 septembre 2007
Ingénieur civil mécanicien et électricien (1949), Docteur en sciences appliquées (1960)
Candidat ingénieur civil (ULB, 1940) ; Ingénieur civil mécanicien et électricien au Jury central (1943)
Ingénieur mécanicien-électricien (1929)
Nivelles, le 25 juillet 1903 - Bruxelles, le 18 novembre 1965
Docteur en sciences physiques et mathématiques (1925)
Ingénieur mécanicien électricien (1927)
Ne fait plus partie du corps enseignant après la guerre.
Saint-Gilles, le 1 janvier 1889 - Ixelles, le 27 février 1947
Ingénieur civil des mines, candidat en sciences physiques et mathématiques
Ath, 1797 - le 31 décembre 1871
Kniestadt (Hanovre), 14 juillet 1808 - Leipzig, 2 août 1874
Docteur en droit de l'Université de Goettingue. Il quitte l'Allemagne à la suite de troubles politiques de 1831, il cherche refuge à Bruxelles puis à Paris, où il donna un cours de psychologie. En 1834, il fut appelé à l'Université de Bruxelles et il y resta jusqu'en 1848, nommé alors membre du Parlement de Francfort, il accepta une chaire à Gratz, puis à Leipzig où il mourut.
Franz Hellens né à Bruxelles le 8 septembre 1881 et décédé dans la même ville le 20 janvier 1972. Il est romancier, poète, essayiste et critique d’art.
Docteur en droit de l’Universté de Gand en 1905, il se lie avec des peintres gantois et publie plusieurs articles de critique d’art.
Il renonce à sa carrière d’avocat et entre comme stagiaire à la Bibliothèque royale. Durant la première guerre mondiale, non mobilisable, il séjourne en Hollande et en Angleterre et à son retour il découvre la lumière et les couleurs de la Côte d’Azur où il fait la connaissance de Matisse, Modigliani, Maeterlinck, Jules Romain.
De retour à Bruxelles en 1920, il reprend ses fonctions de bibliothécaire à la Chambre des Représentants.
En 1921, Franz Hellens fonde la revue Signaux de France et de Belgique qui deviendra en 1922 et jusque 1925 le Disque Vert.
Il fréquente les “Diners du lundi” à partir de 1932 signe le Manifeste de ce groupe avec 21 auteurs belges dont Grégoire Le Roy, Eric de Haulleville, René Verboom en 1932.
Jette, le 22 juillet 1913 -
Docteur en médecine (1938), agrégé de l'enseignement supérieur (1953).
Venise, 20 juillet 1834 - Bruxelles, 11 décembre 1880
Banquier, financier.
Rejoint Bruxelles en 1856 pour effectuer un stage chez Joseph Oppenheim.
Co-fondateur de la Banque de Bruxelles le 13 novembre 1871.
Docteur en sciences pharmaceutique (ULB, 2005)
Doctorat en sciences pharmaceutiques (Ulb, 1995)
Arlon, le 30 avril 1954 -
Pharmacien (1977) ; docteur en sciences pharmaceutiques (1983)
Docteur en médecine, chirurgie et accouchement (ULB, 1951) ; Licencié en science dentaire (ULB, 1958)
Tamines, le 10 septembre 1929 - Uccle, le 24 juillet 2010
Docteur en Médecine à l'ULB (1956) ; brevet de spécialiste en radiodiagnostic (1959)
Bruxelles, avril 1921 - 2014
Docteur en médecine, chirurgie et accouchements (ULB, 1945)
Uccle, le 30 janvier 1934 - Bruxelles, le 23 mars 2020
Docteur en Médecine (1958)
Bruxelles, le 12 août 1930 - le 16 avril 2015.
Docteur en médecine (1954)
Anvers le 27 août 1921 - le 17 janvier 2019
Docteur en médecine (1946)
Wavre, le 15 février 1922 - Bruxelles, le 17 mai 2014.
Huy, le 9 octobre 1907 - Tours (France), le 24 juillet 1975
Docteur en médecine de l'Université de Liège (1933) ; licencié en science dentaire (1937)
Schaerbeek, le 1er juin 1906 - Watermael-Boitsfort, le 24 août 1991
Docteur en médecine (1930)
Reims, le 25 janvier 1900 - 1979
Docteur en médecine (1926)
Anvers, le 2 novembre 1898 - le 13 mars 1998
Docteur en médecine (1924), Docteur spécial en sciences biologiques (1928)
Marchienne-au-Pont, le 23 septembre 1885 -1956
Médecin
Cuesmes, 2 mars 1886 - 28 décembre 1961
Erezée, le 16 avril 1873 - Ottignies, le 10 janvier 1956
Docteur en médecine, chirurgie et accouchement (ULB, 1897), Docteur spécial en sciences médico-chirurgicales (ULB, 1904)
Frasnes-lez-Gosselies, le 7 juin 1946 -
Licence en sciences psychologiques (1971) ; Doctorat en sciences psychologiques (1980)
Licencié en Sciences psychologiques et pédagogiques (ULB, 1982), Docteur en sciences psychologiques (ULB, 1986)
29 mars 1975 -
Doctorat en philosophie (ULB, 2004)
Braine-le-Comte, le 1e janvier 1969 -
Licencié en droit (1992) ; licencié spécial en droit public et administratif (1993) ; docteur en droit (2001)
Docteur en droit (ULB, 1998)
Master en Sciences informatiques (1994), docteur en sciences informatique (2000)
Doctorat en Sciences zoologiques (ULB, 1982)
Doctorat en Sciences chimiques (ULB, 1990)
Bruxelles, le 5 janvier 1958 -
Licenciée en Sciences mathématiques (ULB, 1978) ; Licenciée en Sciences actuarielles (ULB, 1981) ; Docteur en Sciences mathématiques (ULB, 1985)