Créé à l’initiative du professeur Jean Teghem, le Conseil de l’Education Permanente de l’Université libre de Bruxelles (CEPULB) est l’une des premières universités ouvertes à toutes et tous, sans diplôme prérequis ou limite d’âge imposée.
En 2011, le Conseil sera complété par l'Université Inter-Âges.
Première université de Bruxelles, l'Université de Belgique prendra le titre dès 1836 d'Université libre de Bruxelles.
L'Université Nouvelle (UN) fut fondée à la suite d'un conflit interne à l'Université libre de Bruxelles (ULB). Cette dernière connaissait en effet quelques ennuis à cause de sa politique jugée trop conservatrice : l'affaire Dwelschauvers de 1890 participa à la création d'un groupe de dissident au sein de l'ULB et l'affaire Reclus en 1893 entama le mouvement de la création de l'UN. La première affaire avait éclatée à la suite du refus d'une thèse de doctorat par le professeur Tilberghiem, officiellement à cause d'un manque de valeur scientifique, officieusement parce que le positivisme de Georges Dwelshauvers entrait en contradiction avec le spiritualisme du professeur en question. La seconde affaire éclate à la suite de l'annulation du cours de géographie comparée d'Elisée Reclus par le conseil d'administration qui craignait des débordements par suite de l'attentat d'Auguste Vaillant à Paris le 9 décembre 1893.
Alors que le premier événement s'était relativement bien terminé (l'étudiant ayant terminé sa thèse à l'étranger), le second avait provoqué, d'un côté, une cassure plus durable au sein du monde politique libéral, désormais fortement divisé entre doctrinaire et radicaux, mais surtout des problèmes plus spécifiques à l'ULB. Le cours de Reclus, supprimé par le Conseil d'administration, fut finalement donné dans un local de la Loge des Amis Philanthropes avec le soutien de l'Extension universitaire. Pour autant, les opposants à la décision de l'ULB, voyant que leur institution ne donnait aucunement l'impression de vouloir moderniser sa façon de penser, s'organisèrent pour préparer la fondation d'une nouvelle institution d'enseignement, dont se chargera un comité composé de Paul Janson, Edmond Picard, Guillaume De Greef, Elie Lambotte, Jacques Des Cressonnières et Charles Dejongh. Un appel au public fut lancé en mars 1894 ; la location de l'ancienne maison de Théodore Verhaegen (13, rue des Minimes, à Bruxelles) commença le 3 avril ; l'Ecole Libre d'Enseignement Supérieur était fondée ; la nouvelle institution se voulait bâtie sur des bases progressistes et positivistes, ainsi que, comme son institution-mère, le libre examen. L'Université Nouvelle s'organisa rapidement afin d'offrir un enseignement qu'elle voulait novateur. En 1895, elle possédait les quatre facultés principales (Philosophie et Lettre, Sciences, Droit et Médecine) qui lui devait lui permettre de se désigner comme « Université » au sens légal des lois de 1890 et 1891, mais elle les jugeait insuffisantes pour offrir un enseignement universitaire complet. De là, l'institution développera de nombreux instituts et facultés : l'Institut des Hautes Etudes (IHEB), dès 1894, dernier reliquat de l'UN toujours en activité ; l'Institut de Fermentation de 1896 à 1911 sous la direction de Jean Effront ; l'Institut d'histoire naturelle générale des sciences, des arts et des métiers de 1897 à 1902 dont le président honorifique était Théodore Wechniakoff ; l'Institut d'Hygiène de 1897 à 1902 dirigé par Arthur Bonmariage ; l'Institut géographique de 1898 à 1919, dirigé par Elisée Reclus ; enfin, l'Ecole polytechnique de 1897 à 1899 devenant l'Institut Industrielle de 1899 à 1903, dirigé par Louis De Brouckère avec l'aide du Parti Ouvrier Belge. Du point de vue de la pédagogie, l'UN mit en avant le savoir encyclopédique face à une spécificité trop grande de certaines matières (les cours plus spécialisés se retrouvaient en général à l'Institut des Hautes Etudes).
L'Université Nouvelle n'eut que très tardivement un règlement et des statuts précisant sa structure, tout en ayant des pratiques de gestion déjà bien en place – des discussions pour mettre ces pratiques par écrit apparaissent dès 1911 et les statuts et le règlement furent approuvés en 1912. L'UN était gérée par un comité administratif (ou comité central), équivalent du Conseil d'administration de l'ULB composé du recteur, de dix membres permanents cooptés, de deux délégués élus pour deux ans par le corps professoral, du secrétaire général, de deux secrétaires de l'IHEB et du secrétaire trésorier. On y nommait les professeurs et résolvait les questions d'ordre administratifs, scientifiques et morales. Une assemblée annuelle du corps professoral servait à rendre compte aux membres de l'institution de la situation de l'UN aussi bien pour les réunions du comité administratif que celles du corps professoral, deux délégués étudiants avec voix consultative étaient élus par les étudiants.
L'UN dut se battre tout au long de son existence pour une reconnaissance légale et un droit à l'obtention d'un jury spécial qu'elle n'obtiendra que pour les facultés de Philosophie et Lettres et de Droit de 1894 à 1899 et pour toutes ses facultés de 1911 à 1914. Durant la Première Guerre mondiale, elle fut l'une des rares, si pas la seule, institution belge d'enseignement supérieur à continuer ses travaux. Rapidement après le conflit, l'Université Nouvelle entama les discussion pour sa dissolution et sa fusion avec l'Université libre de Bruxelles : l'Ecole Libre d'Enseignement Supérieur ferma ses portes en 1919, après 25 ans d'existence.
Un mouvement étudiant propalestinien créé spontanément lors de l'occupation du bâtiment B du campus Solbosch en mai et juin 2024, afin de forcer l'Université à suspendre le soutien à la collaboration avec les universités israéliennes.
Né du mouvement de Mai 68, Robert Fuss fonde UUU, groupe mao-spontex dont l’ancrage se situe pour l’essentiel à l’Université Libre de Bruxelles.
Ce mouvement, essentiellement universitaire de la gauche radicale à Bruxelles, allait regrouper, au fil des mois, des intellectuels révolutionnaires, des représentants de la gauche étudiante, jusqu’alors inorganisée, des syndicalistes étudiants issus de l’UES (Union Étudiante Syndicale), et des militants, issus du parti communiste dit «pro-chinois» ou «PC-Grippa»
En 1971, après avoir été traversé par de rudes débats, UUU finit par éclater en deux groupes distincts. Les tenants du spontanéisme se retrouvèrent dans La Parole au Peuple (PAP), alors que l’autre tendance, marquées par l’expérience de la GRCP en Chine et confronté à l’impérieuse nécessité de fonder un Parti d’avant-garde en Belgique, donnera naissance à Tout le Pouvoir aux Travailleurs. Ces groupes fusionneront eux-mêmes avec d'autres groupes.
Uccle, 25 septembre 1935 - Ixelles, 19 décembre 1994.
Licencié en histoire (ULB, 1957). Docteur en philosophie et lettres (ULB, 1971) professeur et archiviste à l'Université.
Licence en droit (ULB, 1983), licence spéciale en droit européen (ULB, 1984), licence spéciale en droit administratif (ULB, 1990), Doctorat en droit (ULB, 1991)
Docteur en sciences pharmaceutique (ULB, 2005)
Gand, le 16 avril 1824 - Bruxelles, le 19 août 1880
Candidat en philosophie (ULB, 1842) et docteur en droit (ULB, 1848)
1923 - 10 mai 1995
Uccle, le 19 novembre 1947 -
Pharmacien (1970), pharmacien d'industrie (1972), pharmacien biologiste (1981)
Berchem-Sainte-Agathe, le 27 février 1938 - 2021
Licenciée en sciences biologiques, docteur en sciences (1968)
Bruxelles, le 20 avril 1821 - Bruxelles, le 22 février 1908
Pharmacien (1845), docteur en sciences (1848), docteur en médecine, chirurgie et accouchements (1856). Il complète ses études à Bonn et à Wurtzbourg. Il entreprend ensuite un voyage scientifique avec le chirurgien Seutin à travers la France, l'Espagne, le Portugal, le Maroc et l'Algérie. En 1854, il est nommé chimiste du Musée royal de l'industrie. Médecin-chef de service des hôpitaux Saint-Pierre et Saint-Jean de 1860 à 1880, professeur de thérapeutique et de pharmacodynamique à l'Université de Bruxelles de 1869 à 1891.
Bruxelles, 4 juin 1898 - Boisfort, 22 mai 1965.
Ingénieur civil des mines (ULB, 1921), physicien et mathématicien (Paris)
Après des humanités gréco-latines à l’Athénée de Saint-Gilles, Frans van den Dungen envisage de poursuivre son apprentissage à l’Université libre de Bruxelles. L’occupation allemande de la Belgique durant la Première Guerre mondiale ayant entrainé la fermeture de toutes les universités du pays, il doit reporter ce projet. C’est à l’Athénée de Saint-Gilles qu’il entame dès lors un enseignement postscolaire, certes de caractère universitaire, mais néanmoins clandestin. En effet, différents professeurs universitaires empêchés sont accueillis dans cet établissement secondaire pour y dispenser leur enseignement. C’est notamment le cas du physicien et mathématicien Théophile de Donder , dont l’influence sur le jeune étudiant qui prépare son examen d’entrée en Polytechnique sera déterminante . La guerre terminée, Frans van den Dungen obtient finalement son diplôme d’ingénieur civil des mines à l’Université libre de Bruxelles en octobre 1921. Deux ans plus tard, en juillet 1923, il est désigné assistant pour les « Exercices pratiques des cours de mathématiques et de mécanique » au sein de la Faculté des Sciences appliquées. Suppléant d’Edouard Bogaert pour le cours de « Mécanique rationnelle » en janvier 1925, il reprend la charge de ce cours quelques mois de plus tard parallèlement à celui d’« Exercice de rédaction » et de « Techniques de vibrations ». C’est en juillet 1926 que Frans van den Dungen obtient la titularisation du cours de « Mécanique rationnelle » dispensé aux élèves de première et seconde candidatures à la Faculté des Sciences appliquées. Nommé à l’ordinariat en juin 1927, il est désigné, quatre mois plus tard, directeur du Musée de Cinématique et de Mécanique rationnelle. À l’automne 1928, il entame un mandat de trois ans comme secrétaire de la Faculté des Sciences appliquées. Désigné titulaire du cours d’« Electro-acoustique » en juillet 1930, il prend en charge la direction du laboratoire qui y est associé trois mois plus tard.
Jouissant de la confiance de ses pairs, Frans van den Dungen accède à la présidence de la Faculté des Sciences appliquées en octobre 1933, et ce pour trois années. Il est, en outre, nommé cette année-là titulaire provisoire du cours d’ « Organisation de l’apprentissage mécanique ». En 1935, il devient titulaire du cours d’hydraulique ainsi que vice-président de la Faculté des Sciences appliquées. Appelé pour assurer la suppléance de Jean Bosquet pour le cours d’« Acoustique et travaux pratiques d’Acoustique », il obtient la titularisation du cours de « Technique de vibrations » en 1936, puis, en 1937, du cours de « Compléments de mécanique analytique » et de « Technique des vibrations ». À la veille de la Seconde Guerre mondiale, van den Dungen prend la direction du « Séminaire de mécanique analytique » et succède, en juillet 1938, à Albert Dustin au rectorat de l’Université.
Frans van den Dungen est mobilisé en octobre 1939 et Edouard Bogaert assure le poste de recteur faisant-fonction durant son absence. À son retour, en juin 1940, il lui incombe la lourde tâche de diriger l’Université au sein d’un pays désormais occupé. Malgré un avenir incertain et les difficultés du quotidien, les autorités universitaires décident de rouvrir les portes de l’institution en septembre 1940. Le recteur perçoit néanmoins rapidement le dessein allemand quant au devenir de l’Université. Les occupants, jugeant l’institution trop libérale, francophone et indépendante, souhaitent en effet procéder à sa germanisation forcée. Le 24 novembre 1941, dans l’incapacité de maintenir la liberté d’enseignement face à l’administration du Reich, le Conseil d’Administration de l’Université décide, à l’unanimité, de suspendre définitivement les cours . Frans van den Dungen, comme d’autres professeurs universitaires, organise dès lors des cours clandestins et ce, malgré lle risque des représailles de la part des forces d’occupation .
À la libération, Frans van den Dungen reprend ses fonctions professorales tout en étant nommé Haut-Commissaire à la Recherche scientifique. Nommé également directeur de l’Institut de physique appliquée à l’automne 1947, il assume, les années suivantes, diverses charges de cours, notamment d’aérodynamique, de graphostatique, d’élasticité ou encore de mécanique analytique et de physique anatomique . Conjointement, il se voit confier la direction du Service de Physique appliquée de l’Institut de Physique à partir de 1956, du Laboratoire de radioélectricité, d’acoustique et d’électroacoustique entre 1959 et 1960 et de l’Institut des télécommunications et d’acoustique entre 1960 et 1964. Vice-président de la Faculté des Sciences appliquées entre 1959 et 1960, il est également délégué du Conseil d’Administration aux séances du Bureau de l’Université à partir de 1962. Frans van den Dungen décède le 22 mai 1965 et ce, après une carrière universitaire de 42 années.
1995 (licence), 1996 (licence en droit économique) et 2008 (Dr.iur.)
Bruxelles, le 29 novembre 1848 - Libin, le 1er novembre 1920
Docteur en droit (ULB, 1870) et en sciences politiques et administratives (ULB, 1870)
Anvers, 23 août 1924 -
Ingénieur civil mécanicien-électricien (ULB, 1948)
Le Havre, 15 février 1855 - Bruxelles, 14 novembre 1932
Ingénieur, journaliste, écrivain et critique d'art. Diplômé en génie civile de l'Ecole polytechnique (Université de Bruxelles, 1878)
Docteur en chimie (ULB, 1903).
Epouse de E. Bogaert
Bruxelles, le 20 juillet 1935 -
Ingénieur civil mécanicien-électricien (1958), Ingénieur des Télécommunications et d'électronique (1959) ; Docteur en Sciences appliquées (1963)
Ingénieur mécanicien électricien (1927)
Bruxelles, le 9 mai 1862 - le 15 mai 1923
Pharmacien (1881), Docteur en sciences naturelles (1883)
Bruxelles, le 25 mai 1811 - Bruxelles, le 9 novembre 1889
Docteur en sciences physiques et mathématiques (Université de Bologne)
Licencié en droit (ULB, 1985), docteur en droit (ULB, 1993)
Bruxelles, le 25 décembre 1866 - août 1956
Docteur en droit
Docteur en sciences politiques et sociales (ULB, 2008)
Cureghem, le 3 juillet 1881 - le 3 avril 1961
Docteur en philosophie et lettres (sciences historiques) (1904) et docteur spécial en sciences historiques (1907) (ULB)
Espierres, 4 mai 1772 - Bruxelles, 2 mars 1858
Avocat et philosophe. Elève de l'Ecole normale de Paris (1795). Il collabore au journal Le Républicain du Nord devint clerc, puis secrétaire-greffier à Louvain (1800-1809). Suite à un décret impérial, Van Meenen prête serment à la cour d'appel de Bruxelles mais exerce sa profession à Louvain. lors de l'appel de Th. Verhaegen, P;-F. participe à la fondation de l'Université de Bruxelles et pris, dans la foulée, la chaire d'encyclopédie de la philosophie pour l'échanger ensuite contre celle de philosophie morale.
Licence en histoire (ULB, 1961) ; Docteur en histoire (ULB, 1975)
Ses recherches portent sur deux thèmes : la Révolution industrielle en Belgique et l'étude diachronique des finances de l'ensemble des pouvoirs publics belges à l'époque contemporaine.
Ixelles, le 30 avril 1934 -
Ingénieur commercial (1960), licencié en sciences économiques (1957)
Uccle, le 17 août 1968 -
Diplômé en économie (1995) et docteur en économie (1998). Depuis 2009, il enseigne des cours liés à l’innovation, à la propriété intellectuelle et au développement durable.
Bruxelles, le 10 mars 1906 - Bruxelles, le 25 juillet 2002
Docteur en droit (1928) ; licencié en droit maritime et licencié en sciences économiques
Avocat et homme politique
Bruxelles, 13 février 1791 - Bruxelles, 17 avril 1868
Diplômé de l’École de droit de Bruxelles (1810)
Docteur en droit (ULB, 1952) ; Licencié en sciences criminologiques (ULB, 1952) ; Licencié en sciences politiques et administratives (ULB, 1958)
Avocat
Jette, le 22 juillet 1913 -
Docteur en médecine (1938), agrégé de l'enseignement supérieur (1953).
Wavre, le 3 avril 1895 - Bruxelles, le 19 février 1967
Ingénieur des constructions civiles (1922) ; Docteur spécial en mécanique appliquée (1926)
Saint-Josse-ten-Noode, le 10 novembre 1873 - Ixelles, le 3 août 1943
Docteur en droit (1896), docteur spécial en sciences juridiques (1906) et agrégé (1907)
Licence en sciences sociales (ULB, 1982) ; Doctorat en sciences sociales (ULB, 1994)
Molenbeek-Saint-jean, le 22 février 1842 - Uccle, le 9 novembre 1906
Docteur en droit (ULB, 1863) et en philosophie et lettres (ULB, 1865)
Historien médiéviste et homme politique, d'abord Conseiller provincial du Brabant puis Bourgmestre de Uccle (1900-1906)
Boma (Congo), 9 juillet 1932 - 22 janvier 2021
Docteur en droit (ULB, 1956), agrégé (1967)
Docteur en sciences géographiques et licencié en urbanisme.
Docteur en histoire
Tongres, le 26 janvier 1857 - le 29 août 1929
Ingénieur des mines (Université de Liège)
Il participe à la création du grade d'ingénieur mécanicien-électricien et c'est à son initiative que s'organise l'enseignement spécial de technique de l'aviation.