Laeken, le 12 janvier 1906 - Bruxelles, le 9 mai 1985
Ingénieur commercial (1927)
Uccle, le 17 août 1968 -
Diplômé en économie (1995) et docteur en économie (1998). Depuis 2009, il enseigne des cours liés à l’innovation, à la propriété intellectuelle et au développement durable.
Auderghem -
Diplôme de pharmacien (1945), docteur en sciences pharmaceutiques (1952), agrégée (1965)
Licence en médecine, chirurgie et accouchements (Ucl, 1973), diplômé en méthodes statistiques et épidémiologie (1975)
Berlin, le 25 janvier 1926 - Bruxelles, le 11 mai 2012
Docteur en médecine (ULB, 1951), post-graduat de pédiatrie (1953), candidature en sciences psychologiques (1953)
Tongrinne, le 18 octobre 1824 - Boitsfort, le 7 août 1910.
Il est reçu pharmacien devant la Commission médicale du Brabant le 25 juin 1845. En 1864, il est fait Professeur ordinaire à l’Ecole spéciale de pharmacie et dispense les cours d’opérations chimiques et toxicologiques des denrées alimentaires et médicamenteuses jusqu’en 1871. De 1871 à 1876, il est titulaire du cours de pharmacie théorique et pratique eu du cours de chimie analytique et de chimie toxicologique entre 1876 et 1900. De même, de 1886 à 1888, il remplit la fonction de Recteur et devient membre permanent du Conseil d’administration à partir de 1894. En 1900, il démissionne de toutes les fonctions dont il avait la charge à l’Université. Voir : A.U.L.B, Dossier administratif de Jean-Baptiste Depaire; R. Bardez, La Faculté de médecine de l’Université Libre de Bruxelles: entre création, circulation et enseignement des savoirs (1795 – 1914), non publiée, Université libre de Bruxelles, 2015, p.434.
Bruxelles, le 31 décembre 1835 - Bruxelles, le 29 mars 1911
Fonde la Ligue de l'enseignement en 1864.
Bruxelles, 8 mars 1832 - 6 février 1879
Docteur en sciences physiques et mathématiques (ULB, 1854)
Bruxelles, le 14 décembre 1836 - Saint-Gilles, le 30 janvier 1899
Docteur en droit (1858) de l'Université libre de Bruxelles.
Brakel (Westphalie), 18 juin 1812 - Nice, 28 décembre 1898.
Il effectue ses études à l’Université de Berlin où il est diplômé avec la grande distinction après le soutien d’une thèse intitulée Observationes nonnullae microscopicae fila in inflammatione spectantes. Par la suite, il se rend à Paris où il est attaché au laboratoire de François Magendie. En juillet 1838, il se rend à Bruxelles et devient Professeur agrégé de la Faculté de médecine et y dispense le cours de physiologie. Dans la foulée de sa nomination, il introduit un cours d’anatomie-pathologique et de physiologie expérimentale. Il aura la charge de ces chaires jusqu’à sa démission en 1873. De même, il est à l’origine de la création de la Société d’anatomie-pathologique de Bruxelles, créée en 1857. Voir : Zylberszac, Salomon, « Gottlieb Gluge », La biographie nationale des sciences, des lettres et beaux-arts de Belgique, 1973, vol.40, pp.356-366; R. Bardez, La Faculté de médecine de l’Université Libre de Bruxelles: entre création, circulation et enseignement des savoirs (1795 – 1914), non publiée, Université libre de Bruxelles, 2015, p.437.
Saint-Josse-ten-Noode, le 25 décembre 1853 - [Bruxelles], le 11 avril 1909
Il effectue ses études médicales à l’Université Libre de Bruxelles où il est reçu Docteur en médecine, chirurgie et accouchements en 1877. Son diplôme acquis, il se rend à Leipzig et entreprend des études de physiologie au laboratoire de Karl Ludwig. Par la suite, il se rend à Vienne et se penche plus particulièrement sur la médecine générale. De retour en Belgique, en 1879, il est reçu Docteur agrégé de la Faculté de médecine de l’Université Libre de Bruxelles après la soutenance d’une thèse intitulée Etude sur les injections intra-utérines pendant et en-dehors de l’état puerpéral. En 1880, il est nommé suppléant pour le cours théorique des accouchements obtient le titre de Professeur en 1885. Un an plus tard, il devient chef de service de la maternité. En 1892, il est nommé Professeur ordinaire et remplit la fonction de Recteur pour l’année académique 1905 – 1906. Voir : A.U.L.B., Dossier administratif d’Edouard Kufferath ; Colard, Armand, « Edouard Kufferath », La biographie nationale des sciences, des lettres et beaux-arts de Belgique, 1967, vol. XXXIV, pp.503-506; R. Bardez, La Faculté de médecine de l’Université Libre de Bruxelles: entre création, circulation et enseignement des savoirs (1795 – 1914), non publiée, Université libre de Bruxelles, 2015, p.441.
Rotterdam, le 17 avril 1768 - Bruxelles, le 3 août 1838.
Homme politique belge, il participe à la création de l'Université de Bruxelles.
Bruxelles, 13 février 1791 - Bruxelles, 17 avril 1868
Diplômé de l’École de droit de Bruxelles (1810)
Né à Bruxelles le 8 juin 1934 -
Licence en Sciences politiques et administratives (ULB, 1967 ou 1969)
Co-fonde "L'Equipe spéléo de Bruxelles" en 1955
Charleroi, 1965 -
Avocate
Clèves (Prusse orientale), 1 septembre 1812 - Bruxelles, 23 août 1884.
Docteur en droit. Avocat
Jodoigne, 26 mars 1839 - Bruxelles, 9 juin 1888
Alfred Zimmer sort de l'Ecole militaire en 1860 avec le grade de sous-lieutenant de génie. Professeur de géométrie descriptive, théorique et appliquée, de constructions du génie civil, ainsi que du cours de géométrie supérieure et analytique à l'Ecole polytechnique de l'Université libre de Bruxelles. Il est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold en 1873.
Bruxelles, 13 novembre 1822 - Ixelles, le 23 août 1870
Docteur en sciences et en médecine, chirurgie et accouchement.
Bruxelles, le 15 novembre 1799 - le 5 juillet 1887
Avocat et homme politique, il est reçu docteur en droit de l'Université de Liège en 1823.
Co-fondateur de l'Université libre de Bruxelles, il y enseigne le droit administratif.
Deroubaix, Louis (1813 – 1897). Etudiant en médecine à l’Ecole pratique de Saint-Pierre, il devient interne des hôpitaux de la ville en 1833 et est attaché au service chirurgical de Louis Seutin. En 1835, il est reçu Docteur en médecine de l’Université de Louvain en 1835 et de chirurgie et d’accouchements en 1836 par le jury central. Ses diplômes acquis, il passe quelques mois à Paris auprès d’Alfred Velpeau. En 1837, il est fait membre du Comité de salubrité publique et remplit les fonctions de prosecteur à l’Université Libre de Bruxelles. En 1841, il occupe la chaire d’anatomie descriptive et devient chef du service chirurgical de l’Hôpital Saint-Jean et de la clinique liée en 1876. Voir : Gallez et Gallez, Histoire de l’Académie royale, p.381;R. Bardez, La Faculté de médecine de l’Université Libre de Bruxelles: entre création, circulation et enseignement des savoirs (1795 – 1914), non publiée, Université libre de Bruxelles, 2015, p.435.
Anvers, le 29 mai 1809 - Bruxelles, le 6 janvier 1875.
Docteur en droit (Université de Louvain, 1835)
Avocat et professeur de droit criminel à l'Université d'Etat de Louvain de 1831 à 1834. Il intègre ensuite l'Université de Bruxelles où il enseignera jusqu'à sa mort, soit durant trente-sept ans.
Harmignies, le 25 mars 1796 - Bruxelles, le 12 décembre 1873
Chirurgien
Bruxelles, le 18 octobre 1835 - Bruxelles, le 3 novembre 1871
Pharmacien (1855), docteur en sciences naturelles (1858)
Louvain, le 30 septembre 1812 - le 20 novembre 1888
Avocat.
Doctorat en études chinoises (Université Jean Moulin Lyon 3, France, 2007) ; DEA en études chinoises (Université Jean Moulin Lyon 3, France, 2004)
Fondatrice du centre de recherche EASt, spécialisé sur l'Asie de l'est
Doctorat en Sciences (ULB, 2001)
Diplômé en Médecine Chirurgie et Accouchement (ULB, 1993), Diplôme de Chirurgie (ULB, 2000), Docteur en sciences médicales (ULB, 2004)
Docteure en Sciences économiques et de Gestion (ULB, 2013), Diplômée en Ingénieur de gestion, orientation Finances (ULB, 2005)
Docteur en Sciences Economiques et de Gestion (Université de Liège, 2018)
Diplômé en droit (ULB) et en Sciences politiques (ULB)
Lausanne, 9 novembre 1835 - Bruxelles, 21 juillet 1898
Licencié en droit de l'Académie de Lausanne, docteur en droit de l'Université de Berlin (1858).
Bruxelles, le 29 novembre 1848 - Libin, le 1er novembre 1920
Docteur en droit (ULB, 1870) et en sciences politiques et administratives (ULB, 1870)
Magdeburg, 27 juin 1846 - Berlin, 2 août 1916.
Entame des études d'histoire à Bonn, mais les termine à l'Université de Berlin où il obtient son doctorat. Suite à un refus de nomination de poste de professeur à Bonn, il accepte la place de professeur tutélaire d'histoire à l'Université libre de Bruxelles en 1878. L'ambiance anti-allemande régnant à Bruxelles, il démissionne de son poste de recteur et de professeur en 1891 pour rentrer à Berlin.
Braine-le-Comte, le 29 avril 1842 - Bruxelles, le 10 mai 1913
Docteur en droit (1865) et en sciences naturelles (1868) de l'Université libre de Bruxelles. Démissionne de la fonction de recteur en 1894.
Bruxelles, 10 août 1846 - 9 septembre 1925.
Docteur en droit (ULB, 1868) et en sciences politiques et administratives (ULB, 1870).
Homme politique et professeur d'histoire des religions à l'Université libre de Bruxelles.
Il est reçu Docteur en médecine, chirurgie et accouchements en 1871. Cette étape franchie, il est attaché en tant qu’aide de la clinique chirurgicale du Professeur Louis Deroubaix. Par la suite, il se rend à l’étranger et réalise, au sein du laboratoire de Karl Ludwig, une thèse intitulée Expériences sur la circulation du sang dans des organes isolés. Introduction à une étude sur les effets des substances toxiques par la méthode des circulations artificielles. En défendant sa thèse devant la Faculté de médecine de l’Université Libre de Bruxelles en 1873, il reçoit le titre de Docteur agrégé. Il débute alors sa carrière d’enseignement en tant que préparateur du cours de physiologie de Gottlieb Gluge et est nommé Professeur extraordinaire la même année. Successeur de Gottlieb Gluge, il enseigne la physiologie humaine de 1873 à 1877 et la physiologie ainsi que l’embryologie de 1877 à 1907. En 1879, il obtient le grade de Professeur ordinaire et est appelé aux fonctions de Président de la Faculté de médecine de 1889 à 1891. Militant pour le développement des laboratoires et des instituts scientifiques, il prend la direction de l’Institut de physiologie universitaire ainsi que celui de Solvay dès leurs créations, en 1894, jusqu’en 1907. Durant la Première Guerre mondiale, il assume la direction de l’Université et devient membre permanent du Conseil d’administration de l’Université en 1918 avant d’en prendre la présidence des années 1918 à 1924. En 1924, il démissionne de ses fonctions. Voir : A.U.L.B., Dossier administratif de Paul Héger ; Demoor, Jean, Paul Héger. 1846-1925, Bruxelles, 1935 ; Slosse, Auguste, Paul Héger. 1846-1925, Bruxelles, ULB, 1928; R. Bardez, La Faculté de médecine de l’Université Libre de Bruxelles: entre création, circulation et enseignement des savoirs (1795 – 1914), non publiée, Université libre de Bruxelles, 2015, p.439.
Bruxelles, 2 novembre 1845 - id., 29 septembre 1919
Docteur en droit en 1867 (ULB).
Inscrit au barreau en 1868, il est désigné, en 1876, suppléant du cours de "Droit criminel belge", puis est nommé chargé de cours en 1878 lorsque Charles Graux entre dans le Gouvernement libéral.
Le Havre, 15 février 1855 - Bruxelles, 14 novembre 1932
Ingénieur, journaliste, écrivain et critique d'art. Diplômé en génie civile de l'Ecole polytechnique (Université de Bruxelles, 1878)
Bruxelles, 2 mars 1860 - 25 juin 1931.
Docteur en droit (ULB, 1882) et homme politique.
Laeken, 23 juillet 1860 - Bruxelles, 12 juillet 1922
Docteur en droit (1881). Juriste
Bruxelles, le 25 avril 1867 - id., le 26 avril 1941
Docteurs en sciences naturelles (1889), en médecine, chirurgie et accouchement (1893) et en sciences médicales (1894)
Liège, 1 janvier 1869 - Bruxelles, 27 décembre 1930
Docteur en médecine (Université de Liège, 1894). Il complète ses études dans les universités de Breslau et d'Edimbourg. Médecin spécialiste de l'embryologie. En 1904, il obtient la chaire d’anatomie humaine de la Faculté de Médecine de l’ULB. La même année, il est nommé directeur du laboratoire d’embryologie et d’anatomie humaine. En 1906, il est chargé de l’enseignement de l’embryologie et de l’anatomie descriptive et la topographie. En 1911, il est promu au rang de professeur ordinaire.
Liège, 10 mai 1869 - Bruxelles, 1 mai 1943
Docteur en droit (1891) et en économie politique (1896) de l'Université de Liège.
Bruxelles, 7 juillet 1881 - 8 février 1961.
Docteur en Histoire (ULB, 1904), Docteur en droit (ULB, 1908)
Juriste, sociologue, ethnologue. Pro-recteur pendant les années académiques 1932-1933 à 1934-1935, Directeur de l'Institut de Sociologie Solvay depuis le 1er octobre 1935, Fut chargé d'une mission ethnologique dans l'Urundi en 1935. Membre Permanent du Conseil d'Administration de l'Université depuis décembre 1944, Président de l'Institut de Philologie et d'Histoire orientales et slaves depuis 1947, Président du Comité Central de l'Extension de l'Université Libre de Bruxelles.
Edouard Bogaert fait ses humanités à l’Athénée royal de Bruxelles. Il entame ensuite des études à l’École polytechnique de l’Université libre de Bruxelles où il obtient le titre d’ingénieur des constructions civiles en 1904. Il se rend ensuite à Paris afin de suivre, durant deux années, un cursus d’ingénieur civil des constructions navales à l’École d’application du Génie militaire de France. Rentré en Belgique, il intègre l’Administration de la Marine à Ostende. Conjointement, il rédige sa thèse de doctorat intitulée : « L’effet gyrostatique et ses applications » et est reçu docteur spécial en Sciences mécaniques à l’Université libre de Bruxelles en 1912. Deux ans plus tard, il obtient le grade d’agrégé à la Faculté des Sciences appliquées.
Edouard Bogaert embrasse une carrière professorale à l’Université libre de Bruxelles dès 1912 ,lorsqu’il devient suppléant de Lucien Anspach pour le cours de « Résistance des matériaux ». En 1914, Il est proposé par l’École de Commerce comme successeur d’Albert Lecointe pour la chaire de « Technologie des transports »; il obtiendra la titularisation de cet enseignement en 1917. Quand l’armée allemande envahit la Belgique en août 1914, il reçoit l’ordre de demeurer à Bruxelles où il est chargé des payements clandestins des fonctionnaires de la Marine et du Chemin de fer. En parallèle, il participe à un groupe de réflexion dirigé par Emile Tassel relatif à la réforme des études d’ingénieur. En 1917, se sentant découvert, il décide de passer aux Pays-Bas afin de rejoindre le gouvernement mais est arrêté à la frontière. Détenu à Aix-la-Chapelle puis à Holzminden, Edouard Bogaert est libéré peu après l’armistice en 1918 .
Nommé professeur ordinaire en janvier 1919, il dispense le cours dédoublé de « Mécanique rationnelle » et celui de « Mécanique appliquée ». En 1920, il entame plusieurs séjours à l’étranger, dont un aux États-Unis, en vue d’organiser le nouveau laboratoire de mécanique Lucien Anspach, laboratoire dont il prend la direction en juillet 1921. Parallèlement, Edouard Bogaert est désigné secrétaire de la Faculté des Sciences appliquées et ce, pour trois années. Fort de son expérience et de la confiance de ses pairs, il devient titulaire de la Chaire de mécanique en 1922 ainsi que directeur à mi-temps du laboratoire de Mécanique et d’Hydraulique en 1923 et de la salle des travaux graphiques de mécanique et d’hydraulique en 1924. C’est trois ans plus tard, soit en 1927, qu’il est nommé président de la Faculté des Sciences appliquées, un mandat académique qu’il assume jusque 1930.
À la fin du mandat de Georges Smet en juillet 1932, Edouard Bogaert devient recteur de l’Université libre de Bruxelles pour trois ans. C’est durant son rectorat que sont organisées les célébrations du centenaire de l’Université. Le nouveau recteur participe également à la fondation de la cité universitaire Paul Héger sur le campus du Solbosch, au développement de l’École Supérieure d’Éducation Physique ainsi qu’à la création des bourses Robert de Breyne . Désigné pro-recteur en 1935, il assume de plus la direction du laboratoire de mécanique, hydraulique et technique de la chaleur et de la salle des travaux de mécanique. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il préside la commission de Sécurité et prend part à la commission pour l’étude des publications de l’Université.
En octobre 1939, le recteur Frans van den Dungen est contraint de renoncer temporairement à son mandat afin de répondre à son ordre de mobilisation. Les statuts organiques de l’Université prévoient que le recteur absent doit être remplacé temporairement par le dernier recteur sorti de charge, néanmoins celui-ci est également empêché ; Albert Dustin est en effet aux États-Unis. C’est donc à Edouard Bogaert que revient la charge de rectorat faisant-fonction durant les premiers temps de la guerre . Au retour de van den Dungen en juin 1940, Bogaert est déchargé de sa charge rectorale mais continue néanmoins à prendre une part active au fonctionnement de l’Université durant l’occupation. Il participe à la séance du Conseil d’Administration du 24 novembre 1941 qui, face aux diktats allemands, décide à l’unanimité de suspendre les cours.
Quelques jours plus tard, le 29 novembre 1941, Edouard Bogaert répond à la demande du secrétaire de l’Université de reprendre son enseignement. Dans cette lettre, il rappelle les principes fondateurs de son alma mater et dit qu’il « serait contraire à ma conscience d’apporter mon concours à une transformation de l’Université qui ne serait plus l’institution libre où j’ai été appelé à enseigner » . Quand la Gestapo vient l’arrêter pour l’incarcérer à la forteresse de Huy, l’ancien recteur n’est plus chez lui. Sérieusement malade, il est alité à l’hôpital universitaire. Présent à la réouverture de l’université en juin 1945, il dispense son enseignement durant quelques mois avant que la maladie ne finisse par l’emporter au printemps 1946.
Médecin et chercheur en oncologie, né à Bruxelles le 12 décembre 1884 et décédé à Saint-Gilles le 29 octobre 1942.
Après des humanités effectuées à l’Athénée royal de Bruxelles, Albert Dustin entreprend des études médicales à l’Université libre de Bruxelles. Promu docteur en médecine en juillet 1907, il entame ensuite des séjours d’études à la station biologique de Roscoff puis au sein du laboratoire de Marcel Prenant à la Faculté de Médecine de Paris. Rentré en Belgique, il est reçu docteur spécial en sciences anatomiques, en défendant une thèse d’agrégation intitulée « Le rôle des tropismes et de l’odogénèse dans la régénération ». Un mois plus tard, en juillet 1910, à la suite du décès précoce du titulaire de la chaire d’histologie, Hermann Joris, Albert Dustin reprend cet enseignement comme chargé de cours. Il accède à l’ordinariat le 18 juillet 1914, soit deux semaines avant l’avènement de la Première Guerre mondiale.
Le premier conflit majeur du XXe siècle contraint le médecin bruxellois à l’exil. Engagé volontaire, il est médecin de régiment avant de répondre à l’appel d’Antoine Depage en vue de diriger un service de neurochirurgie à l’Ambulance de l’Océan à la Panne. Il participe également à la fondation et à la direction du recueil « Les Travaux de l’Ambulance de l’Océan », qui devient, à la fermeture de l’hôpital en octobre 1919, « Les Archives de Médecine expérimentale ». À la fin de la guerre, il se rend aux États-Unis accompagné de Jules Bordet, d’Antoine Depage et de René Sand afin de rencontrer les représentants de la Fondation Rockefeller, et ce dans la perspective de l’octroi d’un financement pour la construction du nouvel hôpital universitaire Saint-Pierre. Après avoir repris son enseignement en 1920, il est désigné directeur du laboratoire et du musée d’anatomie pathologique au sein de la Faculté de Médecine de l’Université. Conjointement, il assume la fonction de professeur du cours de « Neuropsychologie » à l’École de Guerre et celle de chef de service des autopsies et du laboratoire d’Anatomie pathologique de l’hôpital Saint-Pierre. Quand un « Centre des Tumeurs » est créé en 1925, il est nommé chef du service d’anatomie et de cancérologie.
Directeur de l’Institut d’Anatomie à partir de 1931, Albert Dustin qui bénéficie de la confiance de la Faculté de Médecine est désigné délégué de celle-ci auprès du Conseil d’Administration de l’Université entre 1932 et 1933. Un an plus tard, Albert Dustin assume la vice-présidence de la Faculté de Médecine.
À la fin du rectorat d’Edouard Bogaert en 1935, il est promu recteur de l’Université par le Conseil. Parallèlement à ce mandat, il participe au Comité Exécutif de l’Institut d’Éducation physique, ainsi qu’au comité de gestion et au comité scientifique du nouvel Institut Jules Bordet. En 1938, Albert Dustin prend part à la fondation du Centre scientifique et Médical de l’ULB en Afrique Centrale (CEMUBAC) et en devient le premier président. Un an plus tard, il est désigné président de la Faculté de Médecine, fonction qu’il assume jusqu’à la décision du Conseil d’Administration de l’Université de suspendre définitivement les cours en novembre 1941.
En effet, face à la germanisation de l’Université libre de Bruxelles par l’occupant, les autorités universitaires décident à l’unanimité de fermer les portes de l’institution. En conséquence de cet acte, les Allemands arrêtent plusieurs étudiants et huit professeurs dont Albert Dustin. Ce dernier, emmené à la forteresse de Huy, demeure en captivité jusqu’en février 1942. Peu après sa sortie, le médecin bruxellois est de nouveau incarcéré. Au sortir de son deuxième emprisonnement, passablement affaibli par les rudes conditions de détention, Albert Dustin tâche néanmoins de continuer ses recherches en cancérologie mais décède quelques mois plus tard, en octobre 1942, d’un accident cérébral.
Bruxelles, 4 juin 1898 - Boisfort, 22 mai 1965.
Ingénieur civil des mines (ULB, 1921), physicien et mathématicien (Paris)
Après des humanités gréco-latines à l’Athénée de Saint-Gilles, Frans van den Dungen envisage de poursuivre son apprentissage à l’Université libre de Bruxelles. L’occupation allemande de la Belgique durant la Première Guerre mondiale ayant entrainé la fermeture de toutes les universités du pays, il doit reporter ce projet. C’est à l’Athénée de Saint-Gilles qu’il entame dès lors un enseignement postscolaire, certes de caractère universitaire, mais néanmoins clandestin. En effet, différents professeurs universitaires empêchés sont accueillis dans cet établissement secondaire pour y dispenser leur enseignement. C’est notamment le cas du physicien et mathématicien Théophile de Donder , dont l’influence sur le jeune étudiant qui prépare son examen d’entrée en Polytechnique sera déterminante . La guerre terminée, Frans van den Dungen obtient finalement son diplôme d’ingénieur civil des mines à l’Université libre de Bruxelles en octobre 1921. Deux ans plus tard, en juillet 1923, il est désigné assistant pour les « Exercices pratiques des cours de mathématiques et de mécanique » au sein de la Faculté des Sciences appliquées. Suppléant d’Edouard Bogaert pour le cours de « Mécanique rationnelle » en janvier 1925, il reprend la charge de ce cours quelques mois de plus tard parallèlement à celui d’« Exercice de rédaction » et de « Techniques de vibrations ». C’est en juillet 1926 que Frans van den Dungen obtient la titularisation du cours de « Mécanique rationnelle » dispensé aux élèves de première et seconde candidatures à la Faculté des Sciences appliquées. Nommé à l’ordinariat en juin 1927, il est désigné, quatre mois plus tard, directeur du Musée de Cinématique et de Mécanique rationnelle. À l’automne 1928, il entame un mandat de trois ans comme secrétaire de la Faculté des Sciences appliquées. Désigné titulaire du cours d’« Electro-acoustique » en juillet 1930, il prend en charge la direction du laboratoire qui y est associé trois mois plus tard.
Jouissant de la confiance de ses pairs, Frans van den Dungen accède à la présidence de la Faculté des Sciences appliquées en octobre 1933, et ce pour trois années. Il est, en outre, nommé cette année-là titulaire provisoire du cours d’ « Organisation de l’apprentissage mécanique ». En 1935, il devient titulaire du cours d’hydraulique ainsi que vice-président de la Faculté des Sciences appliquées. Appelé pour assurer la suppléance de Jean Bosquet pour le cours d’« Acoustique et travaux pratiques d’Acoustique », il obtient la titularisation du cours de « Technique de vibrations » en 1936, puis, en 1937, du cours de « Compléments de mécanique analytique » et de « Technique des vibrations ». À la veille de la Seconde Guerre mondiale, van den Dungen prend la direction du « Séminaire de mécanique analytique » et succède, en juillet 1938, à Albert Dustin au rectorat de l’Université.
Frans van den Dungen est mobilisé en octobre 1939 et Edouard Bogaert assure le poste de recteur faisant-fonction durant son absence. À son retour, en juin 1940, il lui incombe la lourde tâche de diriger l’Université au sein d’un pays désormais occupé. Malgré un avenir incertain et les difficultés du quotidien, les autorités universitaires décident de rouvrir les portes de l’institution en septembre 1940. Le recteur perçoit néanmoins rapidement le dessein allemand quant au devenir de l’Université. Les occupants, jugeant l’institution trop libérale, francophone et indépendante, souhaitent en effet procéder à sa germanisation forcée. Le 24 novembre 1941, dans l’incapacité de maintenir la liberté d’enseignement face à l’administration du Reich, le Conseil d’Administration de l’Université décide, à l’unanimité, de suspendre définitivement les cours . Frans van den Dungen, comme d’autres professeurs universitaires, organise dès lors des cours clandestins et ce, malgré lle risque des représailles de la part des forces d’occupation .
À la libération, Frans van den Dungen reprend ses fonctions professorales tout en étant nommé Haut-Commissaire à la Recherche scientifique. Nommé également directeur de l’Institut de physique appliquée à l’automne 1947, il assume, les années suivantes, diverses charges de cours, notamment d’aérodynamique, de graphostatique, d’élasticité ou encore de mécanique analytique et de physique anatomique . Conjointement, il se voit confier la direction du Service de Physique appliquée de l’Institut de Physique à partir de 1956, du Laboratoire de radioélectricité, d’acoustique et d’électroacoustique entre 1959 et 1960 et de l’Institut des télécommunications et d’acoustique entre 1960 et 1964. Vice-président de la Faculté des Sciences appliquées entre 1959 et 1960, il est également délégué du Conseil d’Administration aux séances du Bureau de l’Université à partir de 1962. Frans van den Dungen décède le 22 mai 1965 et ce, après une carrière universitaire de 42 années.
Astronome et mathématicien, né à Anvers le 16 août 1898 et décédé à Bruxelles le 20 octobre 1972.
Formé à l’Ecole moyenne de Bruxelles, il prépare seul l’examen d’entrée à la Faculté des Sciences appliquées. En effet, l’occupation allemande de la Belgique à partir de 1914 a entraîné la fermeture de toutes les universités du pays. À la réouverture de l’Université libre de Bruxelles en février 1919, Jacques Cox entame un cursus de polytechnique et obtient le grade de docteur en sciences physiques et mathématiques en juillet 1924. Nommé élève-assistant de l’Institut d’astronomie à l’automne 1923, il en devient l’assistant à partir de 1924 et ce, jusqu’en 1938.
Suppléant de Paul Stroobant pour le cours d’«Astronomie mathématique» entre 1930 et 1931, il est nommé chargé de cours en juin 1933 et dispense les leçons de «Géographie mathématique» et d’«Exercices de géographie mathématique» à la Faculté des Sciences. La même année, Jacques Cox devient titulaire du cours libre de «Chronologie historique» à la Faculté de Philosophie et Lettres et un an plus tard, titulaire des «Exercices de géographie mathématique». Il accède à l’ordinariat en juin 1936 tandis qu’il assure, quelques mois plus tard, la suppléance de Paul Stroobant pour l’examen des 1ères Licence de la Faculté des Sciences ainsi que la charge des cours d’ « Eléments d’astronomie et de géodésie » d’ «Astronomie sphérique et astronomie mathématique», de «Mécanique analytique et mécanique céleste» et d’ «Astrophysique». Désigné collaborateur en 1937 du cours d’ «Histoire de la pensée scientifique», il devient l’année suivante directeur de l’Institut d’astronomie.
C’est à l’automne 1941 que Jacques Cox est nommé vice-président de la Faculté des Sciences appliquées. Néanmoins, un mois plus tard, face à la volonté allemande de germaniser l’Université, le Conseil d’Administration décide à l’unanimité de suspendre les cours. L’Université close, Jacques Cox décide de rejoindre l’Angleterre en 1942. Engagé par la Royal Air Force comme senior scientific officer, il participe à de nombreuses missions dans la formation de pilotes et la mise au point d’appareils et de nouvelles méthodes de navigation aérienne. Revenu en Belgique en octobre 1944, il succède à Frans van den Dungen comme recteur de l’Université libre de Bruxelles. Parallèlement, il est nommé membre du Conseil d’Administration de l’Université.
Nommé pro-recteur à l’automne 1947, il devient un an plus tard, secrétaire, puis en 1950, directeur de l’Institut d’aéronautique. Conjointement, Jacques Cox est mandaté comme titulaire de différents enseignements à la Faculté des Sciences appliquées. Appelé à participer au Conseil d’Administration du Centre Scientifique et médical de l’ULB en Afrique Centrale (CEMUBAC) en 1952, il est nommé recteur honoraire un an plus tard. Il accède à l’honorariat professoral en octobre 1960.
Wasmes, 29 avril 1901 - Bruxelles, 1 février 1979.
Docteur en droit (ULB, 1923)
Originaire du bassin hennuyer, Jean Baugniet fait ses humanités à l’Athénée royal de Mons avant d’entreprendre un cursus de droit à l’Université libre de Bruxelles. Au cours de ses études, Il participe à la fondation de la Confédération Internationale des Etudiants (CIE) dont il occupe la présidence pendant huit ans. Proclamé docteur en droit en 1923, Jean Baugniet entame une carrière juridique comme avocat près la Cour d’Appel. Dix ans plus tard, en décembre 1933, il débute sa carrière de professeur au sein de son alma mater, en tant qu’assistant du professeur Paul Vander Eycken au cours de droit commercial comparé de la Faculté de Droit. Cette nomination fait suite à seconde en 1934 comme assistant au cours de droit notarial et ce, pour quatre années. En juillet 1936, il embrasse la fonction de chargé de cours et dispense les leçons de « Rédactions et applications d’actes en langue française » et de « Procédure notariale en langue française ».
Durant l’été 1941, sur proposition du Bureau de la Faculté de Droit, Jean Baugniet accède à l’ordinariat. En octobre de la même année, il lui est demandé d’assurer la suppléance du cours de « Loi organiques du notariat » dispensé par Camille Hauchamps, alors malade. Néanmoins, face à la pression exercée par l’occupant allemand sur la gestion de l’Université, le Conseil d’Administration, en date du 24 novembre 1941, vote la suspension des cours à l’unanimité. À la libération, il prend officiellement la suppléance du cours de « Lois organiques du notariat » à la Faculté de Droit et celui de « Droit Commercial » à l’École de Commerce.
En juillet 1947, Jean Baugniet est désigné recteur de l’Université pour trois ans. À la suite de son rectorat, il assume conjointement à sa fonction de pro-recteur, la qualité de membre du Conseil d’administration du Centre Scientifique et médical de l’ULB en Afrique Centrale (CEMUBAC) et de la commission coloniale de l’Université. Parallèlement à ses fonctions universitaires, il assure également la présidence de la commission nationale de l’UNESCO en 1954. Il poursuit ses hautes fonctions académiques comme vice-président puis président de la Faculté de Droit d’une part, et président de l’École des Sciences criminologiques Léon Cornil d’autre part. En juin 1968, alors qu’un vent de révolte souffle sur le campus, Jean Baugniet devient président du Conseil d’Administration de l’Université.
Ce mandat présidentiel prend place dans un contexte singulier. L’Université, à partir du mois de mai 1968, est en effet perturbée par la vague internationale de protestation étudiante. Ce mouvement de contestation, inspiré des évènements de mai 68 en France, dénonce le manque de démocratie interne à l’Université. Durant une cinquantaine de jours, l’auditoire principal du campus du Solbosch est occupé par les protestataires ; des assemblés libres y sont organisées en vue de penser l’université réformée. Jean Baugniet, nommé président du Conseil à la suite de la démission de Felix Leblanc au début des protestations, se voit attribuer la tâche délicate de concilier les positions traditionnelles des uns et réformistes des autres. Avant d’accéder à l’honorariat en juin 1971, il sera donc témoin de la réforme des structures de l’Université vers une plus grande représentativité étudiante.
Dinant, le 25 octobre 1891 - Bruxelles, le 31 décembre 1969
Fait ses études à l'Université libre de Bruxelles de 1910 à 1914 qu'il interrompra pour s'engager en qualité de volontaire à la guerre de 1914-1918 ; Docteur en philosophie et lettres (1919)
De 1940 à 1945, il enseigne aux Etats-Unis d'Amérique, sous la patronage CRB, à la New School for Social Research, New York et à Claremont Colleges, Claremont (Cal.). Il est co-directeur de la revue Le Flambeau.