Saint-Josse-ten-Noode, le 11 avril 1844 - Bruxelles, le 30 août 1892
Etudie l'architecture à Paris.
Médecin pédiatre (1970)
Bruxelles, 5 mars 1955 -
Physicien théoricien. Docteur en sciences (Ulb, 1980). Directeur des Instituts internationaux Solvay de physique et chimie (2004)
Armand Henneuse, né en 1901 et décédé en 1976 est un écrivain, poète et éditeur belge. Il participe au groupe d'intellectuels avant-gardistes "Lumière" de Roger Avermaete. Il fonde la Société d'édition "Les écrivains réunis" en 1924 à Paris et s'installe ensuite à Lyon. Il publie principalement des poètes, parmi lesquels Louis Aragon, Blaise Cendrars, Georges Duhamel, Paul Eluard, Géo Norge, Francis Ponge. Pendant la seconde guerre mondiale, il est résistant et déporté. Après la libération, Armand Henneuse reprendra son métier d'éditeur.
Namur, 23 juillet 1915 - Uccle, 19 juin 1997.
Docteur en Droit (Université libre de Bruxelles, 1938)
Maître de conférences en droit économique et financier. Correspondant de l'Académie royale de Belgique. Ministre d'Etat (1977), sénateur (1979-1985), député
Gembloux, 20 mai 1910 - Nancy, 22 février 2002.
Docteur en philologie romane (ULB, 1932) - Etude historique et littéraire pour le roman d'Alexandre
Chargé du cours de dialectologie wallonne à l’Université libre de Bruxelles (1949), avant d’y être nommé professeur (1958-1976).
Bruxelles, avril 1921 - 2014
Docteur en médecine, chirurgie et accouchements (ULB, 1945)
Forest, le 20 février 1913 - le 30 septembre 2003
Licencié en sciences chimiques (1934); agrégé en 1935, docteur en sciences chimiques (1936)
Ixelles, le 28 mai 1850 - Watermael-Boitsfort, le 10 février 1927
Pharmacien (1871)
Bruxelles, le 3 septembre 1873 - Bruxelles, le 13 octobre 1968
Pharmacien (1897), docteur en sciences chimiques, docteur en sciences pharmaceutiques (1903)
Bruxelles, le 2 avril 1910 - Braine-le-Comte, le 1er avril 2000.
Zoologiste et professeur à l’Université libre de Bruxelles. Elue membre correspondant de la Classe des sciences de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, le 13 décembre 1975,
Reims, le 14 février 1889 - Coubert, le 1er novembre 1984
Promotion 1909 de l'Ecole normale supérieure (Paris). Agrégé des lettres (1912), docteur ès lettres (Sorbonne, 1924)
le 14 juillet 1933 - août 2016
Médecin (1958), licence spécial en santé publique (1970), médecin hygiéniste (1972)
Londres, 20 septembre 1915 - Bruxelles, 4 août 1993.
Licencié en sciences mathématiques (ULB, 1936), docteur en sciences mathématiques (ULB, 1937).
Mathématicien et philosophe des sciences. Professeur à la Faculté des Sciences de l'Université libre de Bruxelles. Chargé de l'enseignement de la topologie, de l'histoire et de la méthodologie des mathématiques.
Bruxelles, 28 mars 1920 - 23 février 2009.
Licencié en histoire (ULB, 1941) ; Docteur en histoire (ULB, 1944)
Historien belge spécialisé en Moyen Âge, en diplomatique, en histoire rurale et en histoire de la franc-maçonnerie. Chargé des cours d'introduction à la recherche en histoire médiévale (bibliographie, documentation, techniques…), d'histoire économique du Moyen Âge et de paléographie médiévale et moderne à l'ULB
Marcinelle, le 16 octobre 1902 - Bruxelles, 28 août 1989
Ingénieur-mécanicien de l'Ecole polytechnique (ULB, 1927)
Il est, pendant la guerre, résistant avec le "Groupe Zéro"
Bruxelles, 24 février 1906 - 6 novembre 1986.
Botaniste. Il crée l'Institut de Physiologie végétale (ULB), dirige le Centre d'Etudes et de Recherches sur l'Aquiculture (CERA), Secrétaire de la Faculté des Sciences (1947), président de la Faculté (1956) et recteur de l'Université.
Candidat ingénieur civil (ULB, 1940) ; Ingénieur civil mécanicien et électricien au Jury central (1943)
Gand, le 6 janvier 1861 - Bruxelles, le 8 septembre 1947
Chimay, 1 avril 1875 - Uccle, 4 novembre 1960
Après avoir entamé puis démissionné de l'Ecole d'Application en 1897, Georges Hostelet obtient le grade de docteur en sciences physico-chimiques à l'Université de Liège en 1904.
Entretemps, il dépose un brevet concernant une amélioration du système de la lampe à acétylène. Ce brevet lui permet de vivre confortablement des rentrées d'argent qui en découlaient. Après la guerre, il se consacre aux sciences sociales. E. Solvay lui propose alors la codirection, avec le Dr G. Barnich, de l'Institut Solvay. En 1923, il quitte l'Institut mais continue à contribuer à la Revue. De 1925 à 1930, il s'installe en Egypte où il donne cours à l'Université du Caire. tout en participant à l'élaboration d'une école des sciences politiques.
Norbert Hougardy naît à Etterbeek (Bruxelles) le 1er novembre 1919. Très jeune, il s’intéresse à la politique et s’engage auprès des Jeunesses libérales (anciennement Jeunes gardes libérales), où il devient président du mouvement en 1939. Après sa participation à la campagne des dix-huit jours, en mai 1940, il est fait prisonnier et est envoyé en captivité en Allemagne. Dès son rapatriement en Belgique, il s’engage dans la Résistance jusqu’à la fin de la guerre en tant que secrétaire national du Front de l’Indépendance. Il reprend également ses fonctions de porte-parole et responsable du service social de la Shell. A la Libération, il est nommé lieutenant-colonel de la Résistance. Dès la fin de la guerre, Norbert Hougardy reprend ses activités politiques ; il quitte le Front de l’Indépendance, confie la présidence de la Fédération nationale des Jeunesses libérales à Laurent Merchiers, et s’engage au Commissariat aux Rapatriements. En février 1956, il entre au Sénat, en cours de législature, comme représentant du Parti libéral de l’arrondissement de Bruxelles. En 1967-1968, il est vice-président du Sénat et siège comme élu direct jusqu’en mars 1977. Très actif au Parlement, il est membre des commissions de la Défense nationale et des Finances. Préoccupé par les affaires économiques et les problèmes de classe moyenne, il est président de la Fédération indépendante des Classes moyennes. Lors de ses multiples voyages au Congo, il défend une décolonisation, et suit attentivement les événements liés à son indépendance. En 1963, il devient vice-président du PLP (Parti de la liberté et du progrès). Il succède à Roger Motz à l’Assemblée parlementaire européenne le 21 mai 1964 et devient vice-président le 14 novembre 1967. Il est conseiller communal à Rhode-Saint-Genèse de 1965 à 1982. Il quitte le Parlement en 1977 mais continue à participer aux réunions politiques des milieux libéraux. Il décède le 3 janvier 1985, à l’âge de 75 ans, à Marbella.
Étudiant en droit, Georges Housiaux s’engage avant la Deuxième Guerre mondiale au sein des mouvements étudiants socialistes, jusqu’à devenir président national et international des étudiants socialistes. Durant la guerre, il est à Londres, où il est actif au sein du Cabinet Gutt, alors ministre des Finances. En 1942, Housiaux met en œuvre les émissions radiophoniques belges à Léopoldville. Il siège ensuite à la Chambre des Représentants et au Sénat et est notamment chef du groupe sénatorial socialiste. En janvier 1959, il fait partie de la commission d'enquête désignée par le gouvernement Eyskens et, l’année suivante, siège à la table ronde qui précède l’indépendance du Congo. Il s’intéresse à la fois aux questions africaines et européennes. Il rejoint le groupe de travail du Conseil de l’Europe consacré à la lutte contre la pollution de l’eau. En 1969, il devient président de l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale.
Bruxelles, 26 janvier 1906 - 9 juin 1985.
Docteur en médecine de l'Université libre de Bruxelles. Professeur à l'Institut supérieur d'éducation physique et de kinésithérapie en 1969.
George Houyoux nait à Uccle le 1er février 1091 et décède à Ixelles le 15 novembre 1971. Il entreprend des études en sciences à l'Université libre de Bruxelles en 1923 et 1924 qu'il ne terminera pas.
En 1925, il quitte Bruxelles pour Paris où il ouvre la "Librairie G. Houyoux", 34 rue Sainte-Anne et se spécialise dans les éditions originales d'auteurs belges et français.
Il épouse Jeanne Blanck en 1930 et rentre à Bruxelles où il s'installe définitivement.
En 1935, il fonde "Les Editions des Artistes" spécialisée dans la publication d'auteurs belges de langue française. Il éditera des romans, du théâtre, de la poésie, des essais et également des livres pour la jeunesse.
Il tente de s'implanter à nouveau à Paris en 1950 en créant "Les Editions de la Main Jetée" mais ne publiera que quelques livres.
Il cesse ses activités le 1er octobre 1968 pour des raisons financières.
Bruxelles, le 11 septembre 1841 - le 4 mars 1918
Ingénieur (Ecole des Mines de Liège, 1864)
Licencié en sciences chimiques (ULB, 1964), docteur en sciences chimiques (ULB, 1970)
Schaerbeek, 2 janvier 1874 - 19 novembre 1953.
Docteur en droit (ULB, 1896), docteur en philosophie et lettres (ULB, 1898), docteur spécial en sciences historiques (ULB, 1902). Il effectue ses études aux Universités de Bruxelles, Strasbourg, Berlin et Vienne.
Ethe, le 15 juillet 1882 - Bruxelles, le 13 octobre 1967
Docteur en médecine, chirurgie et accouchements (1906) ; docteur spécial en sciences médico-chirurgicales (1913)
Licence en sciences mathématiques (ULB, 1952), licence en sciences actuarielles (ULB, 1953), licence en sciences économiques et financières (ULB, 1957), docteur en sciences mathématiques (ULB, 1957)
Bilzen, le 26 mai 1871 - Anvers, le 25 février 1968
Docteur en philologie germanique (Liège)
Camille fonde en 1926, l’École supérieure de la Cambre qui eut comme premier directeur Henry van de Velde.
Bruxelles, le 23 mars 1865 - Nice, le 6 mars 1941
Docteur en droit (ULB, 1886)
Avocat, homme politique, ambassadeur belge.
Licence en philologie romane (ULB, 1959), docteur en droit (ULB, 1962)
L'Institut, créé en 1993, mène des recherches interdisciplinaires dans les domaines de l'environnement, du développement territorial, de la géographie humaine et du tourisme. Depuis 2006, l'Institut est un département de la Faculté des Sciences de l'Université Libre de Bruxelles, puis est intégré, en 2015, au Département de Géosciences, Environnement et Société de cette même faculté.
Suite à une donation faite par M. Robert Werner (Fondation Werner), le Conseil d'Administration de l'Université, en sa séance du 29 novembre 1930, crée l'Institut. L'objet sera l'étude de l'histoire et des langues des peuples de l'Asie antérieure et de l'Egypte jusques et y compris l'époque byzantine.
D'abord Institut de philologie et d’histoire orientales, il fusionnera peu après avec la chaire de langues et de littératures slaves pour former l’institut de philologie et d’histoire orientales et slaves (IPHOS)
L'Institut de Philosophie et de Sciences Morales n'existe plus et correspond désormais à la partie du Département de Philosophie Ethique et des Sciences des Religions de la Laïcité consacrée à la philosophie et à ·l'éthique. [2020]
L’Institut de Sociologie Solvay est créé en 1902 à l’initiative d’Ernest Solvay. C'est le premier institut à organiser des recherches en sciences sociales en Belgique. En 1922, suite au décès de E. Solvay, l'Institut sera rattaché à l'Université libre de Bruxelles.
L'Institut se compose d'unités de recherches spécialisées :
Atelier Genre(s) et Sexualité(s) (AGS)
Centre d'anthropologie culturelle (CAC)
Centre d'Etudes de la Coopération Internationale et du Développement (CECID)
Centre d'Etudes des Politiques et de l'Administration Publique (CEPAP)
Centre de Recherche et de Prospective en droit social (CeRP)
Centre d'Histoire et de Sociologie des Gauches (CHSG)
Centre de Sociologie de l'Education (CSE)
Centre de Théorie Politique (CTP)
Groupe de recherche sur les Relations ethniques, les Migrations et l'Egalité (GERME)
Groupe de Recherche sur les Acteurs Internationaux et leurs Discours (GRAID)
Groupe de Recherche sur l'Action Publique (GRAP)
Groupe de Recherche en Sociologie des Arts et des Cultures (GRESAC)
Laboratoire d'Anthropologie des Mondes Contemporains (LAMC)
Laboratoire de Méthodologie du Traitement des Données (LMTD)
Centre de recherches sur les Migrations, Espaces, Travail, Institutions, Citoyenneté, Epistémologie, Santé (METICES)
L'Institut des Hautes Études de Belgique, fondé en 1894, a été constitué en association sans but lucratif, jouissant de la personnalité civile, par acte de Me Hauchamps en date du 29 décembre 1922 ("Moniteur Belge" du 20 janvier 1923). L'Institut a pour but d'organiser des conférences de niveau universitaire, des colloques internationaux, journées d'étude, tables rondes, séminaires, débats, etc ainsi que des cours ne faisant pas partie des programmes universitaires.
L'Institut de phonétique change de nom en 1994.
L'Institut des Langues vivantes et de Phonétique a pour objets l'étude scientifique du langage, celle de la linguistique appliquée et les enseignements qui leur sont liés.
En 2004, l’Institut est supprimé en tant qu’institut autonome et ses formations sont intégrées aux programmes des facultés.
L’Institut du Travail est fondé à l’ULB, le 25 juin 1955 par Madeleine Gevers-Dwelshauvers, Léon-Eli Troclet (ministre du travail à l’époque), Michel Magrez et Louis Duchatelet. L'institut a pour but de former les cadres supérieurs des pays en voie de développement en développant la connaissance et l’enseignement universitaire du droit social et de la sécurité sociale en droit international, en droit comparé et en droit interne.
En 2004, l'Institut devient l'Institut des sciences du travail.
Institut voué à l'étude multidisciplinaire du travail humain, sur le modèle du Bureau international du travail (BIT) en tentant de lier les diverses disciplines impliquées dans l'étude de l'activité humaine.
Quatre sections de recherche et enseignement furent créées par L. Troclet (droit et sociologie du travail), J.M. Faverge (problèmes humains du travail), F. Waleffe (problèmes du travail dans les pays en développement) et M. Millet (licence spéciale en médecine du travail).
L'idée de fonder un institut ayant pour objet de développer l'étude du judaïsme à l'Université remonte à l'activité du Centre National des Hautes Etudes Juives, institution de recherche créée en 1959 à l’initiative de Max Gottschalk et de Marcel Marinower auprès de l'Institut de Sociologie de l'ULB. Réunis le 17 décembre 1970, des professeurs et des chercheurs attachés aux Universités de Bruxelles, de Gand et de Liège, ralliés autour de cette idée, fondèrent l'Institut universitaire d'études du judaïsme Martin Buber.
Par l'arrêté royal du 7 mars 1988, il prend le nom d'Institut d'études du judaïsme.
Au début des années 60, après l’entrée en vigueur du Traité de Rome, les autorités académiques de l’ULB ont souhaité créer un Institut d’études européennes. L’Institut est officiellement inauguré le 27 février 1964.
Ce centre se concentre sur les questions européennes principalement à travers quatre disciplines : le droit européen, les sciences politiques, l’économie et l’histoire. Centre de recherche et d’enseignement, il forme les spécialistes des questions européennes.
En 1937, Eugène Dhuicque propose la création d'un Institut d'urbanisme qui formerait dans une discipline commune des architectes, des ingénieurs, des administrateurs. Son projet est accepté. L'Institut est inauguré en 1937 et placé sous sa direction. En 1962, le programme d’étude est étendu à l’aménagement du territoire et l’Institut renommé Institut d’Urbanisme et d’Aménagement du Territoire (IUAT). En 1969, une collaboration est initiée entre l’ULB et l’Institut Supérieur d’Architecture Victor Horta. En 1974, un programme de
doctorat est créé transformant l’IUAT en une unité de recherche. En 2006 l’IUAT intègre le département BATir. En 2008, après la réforme de Bologne, le programme devient un master complémentaire en urbanisme et aménagement du territoire, récemment (2015) changé en master de spécialisation. Depuis 2017, ce nouveau master en urbanisme de la transition est proposé conjointement par la Faculté d’Architecture et l’Ecole Polytechnique.
Sous l’impulsion d’Ernest Solvay (1828-1922) incité lui-même par Walter Nernst (1864-1941), le premier conseil de physique (La théorie du rayonnement et les quanta) eut lieu en novembre 1911 à Bruxelles. Il révolutionna tant la physique quantique que ses instigateurs cherchèrent à instituer un soutien administratif solide pour pérenniser cette formule inédite de rencontre scientifique internationale. Pour ce faire, l’Institut International de Physique Solvay (IIPS), suggéré à Ernest Solvay par Robert Goldschmidt, vit le jour dans le dessein de favoriser le développement international de réunions savantes et de recherches en physique. Son but consistait tant à organiser des réunions scientifiques en petit comité regroupant d’éminents physiciens qui discuteraient des avancées dans leur spécialité qu’à offrir des subsides et des bourses. Jusqu’en 1946, l’Institut International de Physique Solvay, comme l’Institut de Physiologie ou celui de Sociologie, soutint financièrement de jeunes scientifiques belges et étrangers afin qu’ils puissent progresser dans leurs travaux. De même, Ernest Solvay souhaitait instaurer un système analogue pour la chimie. À cette fin, au moment même des discussions portant sur la fondation d’un Institut de physique, il correspondait. Néanmoins, les désaccords entre Ernest Solvay, Albin Haller et William Ramsay ne permirent pas à l’Institut International de Chimie Solvay (IICS) de voir le jour en 1913. En effet, le premier souhaitait une institution centralisatrice des savoirs au sein d’un comité scientifique international équilibré (autant de membres français, britanniques et allemands) alors que le second pensait cet institut comme une bibliothèque des savoirs regroupant la documentation mondiale dans le domaine de la chimie, à l’image de l’Office international de bibliographie (Mondaneum) de Paul Otlet (1868-1944)5 et Henri Lafontaine (1854-1943)6 — et de ce que représentait déjà l’Association Internationale des Sociétés Chimiques (AISC). Alors que l’échange épistolaire sur cette question du rôle de l’IICS s’intensifiait, la Première Guerre mondiale éclata mettant ce projet de côté jusqu’en 1920. À la sortie de la Grande Guerre, l’AISC est dissoute. Dès lors, en 1921, Ernest Solvay était libre de fonder l’IICS dans un dessein homologue à celui de l’IIPCS. Malgré l’ingérence récurrente des physiciens dans les affaires des chimistes, l’IICS tenta d’évoluer aussi indépendamment que possible de sa consoeur, l’IIPS. En 1963, en réponse à une restructuration économique — et après une prolongation de leur existence pour trente années sous les bonnes grâces des descendants d’Ernest Solvay — les Instituts retrouvent un nouveau souffle en fusionnant leurs conseils d’administration respectifs en une entité commune le 17 octobre 1963. Ainsi, ils deviennent les Instituts Internationaux de Physique et de Chimie Solvay (IIPCS). Mais, ils ne s’organisent pas pour autant de la même manière qu’aujourd’hui. En effet, en 1970, survient une nouvelle crise politique et budgétaire en Belgique. Il y eut d’une part, une récession économique qui toucha tant la recherche scientifique fédérale que les IIPCS et d’autre part, un épisode politique menant à la création de la Vrij Universiteit van Brussels (VUB). Pour pallier ces contingences politico-économiques, le directeur des IIPCS, Ilya Prigogine (1917-2003)7 et les recteurs des deux Universités désormais consoeurs — avec le soutien de Jacques-Ernest Solvay (1920-2010)8 — décidèrent, en 1970, de transformer les IIPCS en ASBL. Ceux-ci devinrent conséquemment indépendants des comptes des deux universités, bien que toujours localisés au sein de leurs bâtiments. Ainsi, l’ULB et la VUB prêtent toujours un président (Ilya Prigogine [1958 à 2003] et Marc Henneaux [1955 — ]9 depuis 2003) et un bâtiment aux IIPCS. La même année, la chaire Solvay est fondée afin de permettre aux jeunes étudiants belges d’évoluer et de se former tant à la physique qu’à la chimie dans un environnement international. Créée conjointement par les Instituts et l’ULB, elle invite deux fois par an des physiciens et des chimistes internationaux afin qu’ils partagent leurs connaissances avec de futurs physiciens et chimistes belges, favorisant, par la même, la circulation des savoirs dans ces deux branches de la science. Quant aux conseils internationaux de physique et de chimie, et ce jusqu’à ce que les Instituts fusionnent leurs administrations en 1963, ils eurent lieu tous les trois ans. Depuis, les conseils internationaux se donnent en alternance entre la physique et la chimie. Ainsi, tous les trois ans, se tient un conseil consacré soit à la physique, soit à la chimie. Il convient de souligner que, depuis la Seconde Guerre mondiale, la frontière hermétique entre ces deux sciences s’est amoindrie, ce qui donne lieu parfois à des conseils conjoints (Surface Science, Austin, 1987) ou à des Conseils portant sur la physico-chimie. Parmi les pointures scientifiques présentes lors de ces événements, de nombreux prix Nobel se sont réunis pour discuter des avancées en chimie et en physique. Terminons cette brève introduction en soulignant que les conseils de physique se placent parmi les premières rencontres internationales instituées au début du XXe siècle, annonçant le début de l’internationalisation de la science et plus tard, après la Seconde Guerre mondiale, sa supposée mondialisation.